21. Au parc
Je cours tranquillement, pour le plaisir, m'arrêtant souvent. Je ne suis pas un de ces nombreux joggers stakhanovistes qui forment une des populations les plus fidèles de ce beau parc de Sceaux. Je cours pour m'entretenir un peu, mais surtout pour profiter du soleil, des allées ombragées, de ce joyau de nature en pleine zone urbaine.
Hors du temps, mon esprit court, lui aussi, très tranquillement. Il se fixe d'abord sur l'environnement naturel. Les sols sont variés, bitume, copeaux de bois, pelouses, terre. Je slalome entre des sous-bois, des pelouses en plein soleil, l'ombre d'un bâtiment. Je me régale.
Mon corps ne souffre pas trop. J'y vais doucement, sans jamais être hors d'haleine. Mes vêtements sont très confortables, et se laissent oublier. Mes seins, quoique fermement maintenus, soulignent par leur mouvement ample la cadence du pas. De discrets filets de sueur naissent et cheminent, sur mon visage, mes bras, mes cuisses.
Je suis bien. Une impression de bien-être, une grande douceur m'envahissent. Le ballottement de mes seins est une caresse. Je pense à eux, aux délices qu'ils me procurent sous la langue de Marie, cette langue qui poursuit sa descente, butinant mon nombril, peignant ma toison, investissant mon intimité... Maintenant je pense à mon sexe, à la langue de Marie, aux regards de Bruno.
Troublée, mon attention est maintenant distraite par les quidams que je croise. Un couple âgé qui progresse silencieusement. Deux jeunes hommes au corps vigoureux et à l'allure de champions. L'un d'eux est torse-nu. L’autre est très beau. Une quinquagénaire au corps sec et aux allures d'institutrice. Des enfants allant et venant maladroitement sur leurs vélos, sous l'oeil inquiet de leur maman. Elle est bien jolie leur maman. Je m'accorde une petite pause, rien que pour la regarder. Elle est plutôt grande, blonde, les cheveux coupés au carré. Elle porte une adorable robe d'été, bien courte. Courant d'un enfant à l'autre, je reste interdite par les mouvements de sa poitrine, de bonne taille et absolument libre... Des cris, des pleurs, elle se penche pour consoler un des petits et, l'espace d'une fraction de seconde, offre aux badauds attentifs la vision d'une fine culotte noire épousant deux magnifiques fesses...
Je reprends ma course. Sortant des sentiers battus, je rejoins un de ces petits coins isolés qu'offre le parc. Cachés dans les buissons, debout, j'aperçois de loin la jeune maman toujours aussi affairée. J'enlève mon short et ma culotte, je les dépose à terre. J’offre un curieux spectacle, en bas mes tennis et mes petites chaussettes blanches, en haut mon T-shirt bariolé assez court, qui dissimule mal les contours de mon soutien-gorge, et entre les deux, mes longues jambes, jolies et soigneusement épilées, mes hanches un peu larges, mes fesses un peu grosses, mon sexe qui prend l’air, habillé de sa toison brune et peu abondante.
Les pieds écartés, la bouche légèrement ouverte, les yeux fixant la jeune femme au travers du feuillage, de la main droite, je me masturbe. D’abord, du plat de mes doigts, je masse lentement toute la zone, d’avant en arrière. La touffe est un peu gluante de sueur. Les lèvres sont trempées. La vagin bée. L’anus se laisse pénétrer facilement par mon majeur. J’ai le temps, le voyage des doigts, lent et insistant, se prolonge. Je savoure ces préliminaires. Reprenant un instant mes esprits, je constate que la jeune femme a disparu. Plus près de moi, deux jeunes gens s’embrassent fougueusement. Se croyant à l’abri des regards, ils se laissent un peu aller. La main du jeune homme caresse un sein. Je devine plutôt que je ne voie la main de la fille… caresser son propre sexe. Puis ils reprennent leur route, main dans la main.
J’en viens à la stimulation finale de mon propre plaisir. Comme toujours, enfin non pas toujours mais bien souvent, majeur et annulaire joints, je fourrage dans mon vagin. J’aime la première poussée. J’aime l’exploration lente, le contact ferme, presque dur des doigts. J’aime leur tournoiement intime. J’aime la paume de ma main frottant mon clitoris tandis que mes deux doigts s’enfoncent au plus profond. J’aime l’accélération, la profondeur, la violence contenue des gestes. Un peu chancelante, je sens le plaisir monter, de très loin, mais très vite, mes doigts s’emballent. Des images de sexe se présentent à mon esprit, une bite allant furieusement en moi, une bouche dévorant mon sexe, des spasmes du corps de Marie entre mes bras…
Je reste un moment hébétée, debout, les jambes écartées, couverte de sueur, mon sexe dégoulinant sur mon short resté à terre. A la folie, j’aime jouir, j’aime me masturber. J’en aimerais presque le jogging...
Florence - fflorence@mail.com
Libellés : Inconnus
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home