11. Mon côté exhibitionniste
Je ne suis pas exhibitionniste. J'ai fait un peu de naturisme, et je n'apprécie pas particulièrement d'être vue par des dizaines d'inconnus. Sans me cacher vraiment, disons que je me montre sans complexe, mais sans m'exhiber. J'ai vu certaines personnes faire étalage de leur nudité, en faire une sorte de publicité qui m'a plutôt amusée, mais qui ne m'a aucunement tentée pour moi-même.
Je n'imagine même pas que mon activité sexuelle ainsi que la manifestation des moyens et des produits de mon plaisir puissent être contemplées par des individus qui n'y soit pleinement associés, et, en tout cas pour le moment, seulement en petit comité.
En revanche, dans la cadre d'une rencontre intime, en couple, en trio, et même pour le peu d'expérience que j'en ai en quatuor, c'est totalement différent.
Je savoure les regards qui découvrent pour la première fois mon corps se débarrassant de ses vêtements, puis nu. Et à chaque recommencement, je savoure de nouveau ces yeux qui ont vu, espèrent revoir, et sont confirmés dans leur perceptions... J'aime ce que je vois dans ces regards, le désir, la patience, l'excitation, l'impatience, l'attention, la satisfaction, la concupiscence, le bonheur...
Si j'aime les lenteurs du déshabillage, j'aime tout autant la soudaineté de ma nudité. Je n'aime pas masquer, je suis tout à fait impudique. J'aime même les regards insistants sur mes seins, mes fesses ou mon sexe. J'aime ouvrir très largement mes cuisses, qu'on voie en pleine lumière les trésors de mon intimité, ce trésor qu'on ne devrait cacher que pour mieux le montrer.
L'amour pluriel transcende ces sensations. Faire l'amour corps et âme à un partenaire, quoi de plus extraordinaire, si ce n'est le faire sous les yeux attentifs d'un autre, qu'on connaît intimement et qui apprécie mes gestes, mes frémissements, mes positions, mes cheminements vers le plaisir, ainsi que ceux de mon partenaire. L'existence, puis le croisement de ce regard enflamme mon corps, accompagnant mon acte sexuel, décuplant mon plaisir final.
Je me revois un soir, nue, faisant l'amour avec mon mari, assise sur lui, empalée sur son sexe, perdue dans les mouvements de notre union si puissante. Ouvrant les yeux, je me rappelle soudain la présence de Marie, notre chère Marie, devant moi, nue, debout près du lit. Ses yeux fixent cet endroit tumultueux où nos pubis se collent, puis se décollent, laissant clairement voir la bite humide et dressée de Bruno. Elle regarde fixement, le visage contracté, ce merveilleux assemblage, cette pénétration profonde, large, qu'elle connaît si bien. Elle a les jambes écartées, et fourrage fiévreusement trois de ses petits doigts dans son vagin. La bouche ouverte, les yeux perdus dans les miens, poussant un très long gémissement inhabituel, elle jouit. Puis son visage si menu s'illumine d'un gigantesque sourire. Elle s'agenouille, pose sa tête dans ses bras, sur le lit, et semble d'endormir...
Et moi je jouis comme jamais...
Florence - fflorence@mail.com
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home