Toscane

Le monde sensuel de Florence

31 mai 2005

8. L'amour pluriel


L'amour pluriel, c'est avant tout la multiplication des duos de caresses. S'il m'arrive de caresser deux personnes en même temps, l'attention que j'aime porter au plaisir des autres exige à chaque instant la concentration sur un geste destiné à une personne unique. Le développement du désir, puis du plaisir. La sensibilité de la partie de ce corps que je caresse, de la partie de mon corps qui la caresse. Tout cela requiert l'exclusivité.

A l'opposé, il est délicieux de s'abandonner à plusieurs caresses en même temps, de jouer à tenter de les distinguer pour les savourer séparément, ou bien de laisser dériver son être au gré des courants changeants et multiples.

Il y a la caresse du regard sur le corps. La caresse de la main effleurant la peau, touchant les cheveux, saisissant les hanches, massant les seins ou les fesses, enserrant la verge de l'homme. La caresse des doigts parcourant puis pénétrant l'intimité féminine, ses tréfonds, son duvet, ses liquides, son intérieur. La caresse des doigts s'égarant dans l'anus. La caresse d'une bouche happant la virilité. La caresse des lèvres tétant le clitoris. La caresse de la langue fouillant une bouche, un vagin, l'entrée d'un anus. La caresse d'une bite allant et venant, par devant ou par derrière, dans l'anal ou le vaginal. La caresse d'un sein sur un autre. La caresse de tout un corps en étreignant un autre.

La caresse d'un homme possédant une femme, d'une femme chérissant un homme, d'un homme honorant un autre homme, d'une femme régalant une autre femme. Et selon le cas, les combinaisons possibles : une femme regarde un homme en sodomiser un autre ; deux bouches de femmes s'unissent dans le sexe d'une autre, autour d'une bite dressée. Deux bites d'hommes pénètrent une même femme, alternativement, en même temps, dans le même trou, dans deux trous proches ou distants. Une fille embrasse l'homme ou la femme qui va jouir des caresses d'un autre. Une fille suce le clitoris qui jouxte un orifice délicatement et profondément besogné. A trois ou à quatre, c'est comme une partition sans cesse renouvelée, combinant des éléments variés et solides. C'est comme construire un feu d'artifice de plaisirs avec des caresses simples et merveilleuses.

A deux on peut bien sûr faire l'amour pluriel. On peut être pénétrée et masturbée en même temps, tout en regardant dans un miroir habilement disposé les corps enchevêtrés. Mais il reste difficile de porter son attention sur plusieurs actes simultanés.

Les orgasmes de l'amour pluriel sont le plus souvent dissociés, s'assurer que trois corps chavirent bien en même temps devenant une contrainte trop forte. Personnellement je savoure avec délectation mes orgasmes tout comme ceux des autres. Aussi je prends finalement un plaisir particulier à ne pas jouir en même temps que mes partenaires. Ou alors à l'occasion, comme un exercice en soi, pour changer. Mais aussi, relativement souvent, et c'est curieux, avec mon petit mari. Une coquetterie de couple...

Florence - fflorence@mail.com

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1 Comments:

  • At 5:48 PM, Anonymous Anonyme said…

    Comme je te le disais en dial. Ton texte est magnifiquement écrit. Dommage que tu n'aie pas voulu poursuivre notre conversation.

    Laurent

     

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