Toscane

Le monde sensuel de Florence

07 mars 2007

42. Vacances scolaires


Elément structurant de la vie des familles, voire d'une grande partie de la société, les vacances scolaires offrent une gamme de soucis ou de joies toujours renouvelés. Dans le fond, ce qui change surtout, c'est la présence ou l'absence des enfants, des conjoints et des amis, en fonction de leur façon d'y faire face.

Cette année, les contingences du monde professionnel ont fait que mon mari est parti seul à la montagne avec nos petits, me laissant seule une semaine entière. Vraiment seule, d'ailleurs, nombre de nos amies et amis respectifs ou communs s'étaient trouvés impliqués par la transhumance hivernale des congés de février.

Ai-je profité de la situation, ou ai-je simplement compensé la contrainte de demeurer seule à Paris, c'est une question de point de vue. En tout cas, j'ai frénétiquement dialogué sur une messagerie Internet que je fréquente régulièrement, avec la ferme intention de pêcher quelque chose. Sans a priori quant à la nature exacte de la prise, d'ailleurs.

C'est ainsi que je me retrouve en pleine après-midi dans un salon de thé, tranquillement attablé avec Antoine, bel homme de 44 ans aussi abandonné que moi par le reste de sa famille. Le contact est franc, sympathique, le courant passe immédiatement entre nous. Les sujets convenus sur la privation de vacances ou l'abandon du conjoint sont vite évacués. Nous savons exactement pourquoi nous sommes là, nous nous plaisons, et la conversation prend rapidement un tour assez coquin.

L'endroit se situe, par une absence totale de hasard, au pied même du domicile conjugal de mon nouvel ami, et nous nous retrouvons chez lui, seuls au monde, prêts à tout, une demi-heure à peine après avoir fait connaissance.

Tout simplement impatients, nous nous jetons l'un sur l'autre, nous embrassant, nous caressant, et nous déshabillant mutuellement dans la plus grande précipitation. Penchée en avant, les mains posées sur la table de la salle à manger, je sens derrière moi ses mains tenant mes hanches, et son sexe me labourant le vagin. En un rien de temps, je le sens se contracter et expulser sa semence en moi. Quelques minutes de plus, toujours enfoncé en moi, il utilise ses doigts pour faire exploser mon propre plaisir.

Quoique brouillon, cavalier et précipité, nous avons terriblement apprécié ce départ en fanfare. Il est temps de faire connaissance.

L'après-midi, la soirée, peut-être la nuit sont à nous. Nous prenons maintenant le temps. Confortablement installés dans le lit conjugal, sous les draps, nus, enlacés et serrés au plus près, nous discutons. Progressivement aussi, nos corps font connaissance, essentiellement par exploration digitale. Sans se presser, nous découvrons la dureté d'un téton, le satiné d'une peau, la douceur d'un sexe qui se repose, le chatouillement des pubis, le soyeux d'une chevelure, l'arrondi d'un ventre, ou la viscosité des sécrétions intimes produits par notre ébat introductif.

Au début c'est surtout Antoine qui parle. Il a follement envie de me raconter sa vie sexuelle par le détail. Je comprends qu'il aime en parler, et qu'il n'a aucune occasion de le faire. Très friande de ce genre de récit, je l'écoute avec plaisir, d'autant que beaucoup de choses qu'il vit me touchent, voire m'émoustillent. J'en apprends ainsi des tonnes sur les filles qui louent leurs charmes. Pas du tout choquée, je suis émue et un peu amusée de comprendre ce qui peut se passer entre un homme de qualité et ce type de femmes dont je ne connais presque rien. Au delà, il a aussi une épouse, des ex et même une ancienne maîtresse passagère. Tout cela me plaît.

J'ai reconnu une des personnes qu'il a mentionée, mais pour l'instant je le laisse parler. Il a déjà beaucoup parlé, et nous avons ressenti sans ambiguïté tous deux qu'une excitation intense habite de nouveau nos corps détendus. Alors il me baise de nouveau, tendrement, toujour sous les draps, avec des mouvements aussi doux que possible. Sans que tout cela ne dure vraiment très longtemps, le plaisir monte en chacun de nous de manière puissante et inexorable. Presque sans effort, un orgasme bien plus intense que le précédent nous envahit, presque simultanément. Un vrai délice. Un paradis de douceurs.

Au lit depuis des heures, nous quittant à peine pour aller chercher un verre d'eau ou un bout de gâteau, nous n'avons même pas vu la lumière diminuer. Désormais dans la pénombre, c'est moi qui parle. Mais le rapport de nos corps est différent. Antoine ne cesse de stimuler mes seins et mon sexe pour faire remonter mon plaisir. En retour je joue sans cesse avec sa bite. La conversation est désormais affectée par ces masturbations continues, et parfois coupée par un orgasme de l'un ou de l'autre.

Sur fond d'excitation permanente, je lui raconte ma propre vie sexuelle, fort différente de la sienne. Il est fasciné. Il voudrait tout connaître, tout partager. C'est beaucoup pour un seul homme, surtout que je connais à peine. Mais l'idée me plaît. On en reparlera.

Je lui révèle enfin que Bruno et moi avons aussi rencontré celle que nous connaissons donc chacun sous le nom de Chloé. Par de nombreux détails, il est certain que nous parlons de la même fille. Notre regard croisé sur elle nous rapproche, et donne du relief sur le personnage. Nous éprouvons une satisfaction intense en nous dévoilant l'intimité des rapports que nous avons eu avec elle, et tous les détails qui font qu'une partenaire sexuelle est toujours profondément différente d'une autre. Quelques années ont passé, alors Chloé est désormais parée de toutes les vertus, si jolie, si douce, si agréable, réservée mais tendre, timide mais coquine, étroite mais sensible. Evoquer son bonheur authentique de sucer les bites mais aussi les chattes, et la liquéfaction de son corps au moment de l'orgasme, précipite soudain notre propre jouissance...

On en vient à discuter d'écriture. Lui écrit, aussi, mais jusque là a toujours gardé ses textes au secret. Je lui suggère d'en faire ce que moi-même je fais, en adaptant un peu ses écrits.

Après le sexe et le dialogue, nous avons donc communié par l'écriture et la lecture. J'ai dévoré ses textes et lui les miens. Je brûle qu'il parle de moi comme je fais présentement de lui. Avec de l'inquiétude, quand même.

J'ai pu récemment passer un très long coup de téléphone à mon amie intime de toujours. Nadine a paru séduite par ce garçon... enfin je pense plutôt séduite par l'enthousiasme que j'ai manifesté en lui en parlant... Nul doute qu'il sera bien le second amant que je partagerai avec elle en quelques mois !

Florence - fflorence@mail.com

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2 Comments:

  • At 3:46 PM, Anonymous Anonyme said…

    Bonjour florence,

    Quel plaisir de continuer à te lire.
    Encore merci pour l'autre soir où tu m'as laissé me caresser devant ma cam (bill_bonq@hotmail.fr)
    pendant que je lisais tes écris
    J'espère te recroiser bien vite !

     
  • At 11:54 AM, Anonymous Anonyme said…

    Enfin, vous revoilà ! Cela faisait si longtemps que je contemplais d'un oeil éteint votre blog bloqué en novembre. Je suis, tout de même, un peu déçu par vos derniers textes. Je n'y retrouve ni la sensualité ni les plaisirs qui habitaient vos texte d'antan. Mais je suis sûr que vos nouvelles amies vont redonner vie à votre style que j'aime tant.
    Bizzz partout où vous voudrez.
    Monsieur xxx (de fantasmer)
    q_rieux@hotmail.com

     

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