Toscane

Le monde sensuel de Florence

26 octobre 2006

38. Promiscuité


Au détour du long couloir central, j'atteinds la porte des toilettes des femmes. Je l'ouvre, et, jettant un oeil à l'intérieur, je me rends compte qu'il n'y a personne. Je me retourne et fais signe à Laurent resté en arrière que la voie est libre. D'un bon pas, il me rejoint et la porte se referme derrière nous.

Aucun de mes partenaires, homme ou femme, pas même mon mari, n'est jamais venu sur mon lieu de travail auparavant. La nouveauté de la situation nous excite énormément. Nous entrons tous deux dans une cabine au hasard, puis je verrouille la serrure. J'apprécie beaucoup ces temples ultimes de l'intimité, et je m'y réfugie souvent. Dans le bâtiment relativement ancien où je travaille, elles sont séparées par de solides murs de maçonnerie et closes par de lourdes portes.

Une histoire m'a jadis permis de constater l'efficacité de la protection sonore. Ayant passé un long moment au lavabo, j'avais tout à coup vu sortir d'une cabine une de mes collègues. Elle présentait toutes les caractéristiques de l'onaniste tout juste soulagée : légèrement haletante, la jupe un peu froissée, et le regard mi-vide mi-affolé. Persuadée que j'avais tout entendu de son petit jeu, dans un échange de propos assez confus, elle avait laissé entendre qu'elle venait bel et bien de se masturber et elle avait cru bon s'excuser du cri qu'elle n'avait pu s'empêcher de pousser. Cri que je n'avais nullement entendu...

Nous faisons très vite. Il s'agit d'une pure volonté de notre part, car en réalité, nous ne sommes pressés ni l'un ni l'autre, et de surcroît je me fais fort d'éliminer tout risque de se faire surprendre. Dans une courte et puissante étreinte, nous échangeons un baiser brûlant. Puis il s'accroupit et retire mes escarpins. L'exiguité du lieu fait sans arrêt se toucher nos deux corps qui s'agitent. Fiévreusement, j'ôte un à un mes vêtements et les lui tend comme une offrande. Chemisier, soutien-gorge, jupe, collant, culotte... en quelques secondes je suis nue, mon sexe presque plaqué sur son visage. Il l'embrasse fugitivement.

Je m'assieds sur la cuvette. A ma grande surprise, je me mets à uriner... la dernière chose que je pensais venir faire ici. Laurent prend un air attendri, et me tend une des ces feuilles un peu raide, et je m'essuie le sexe. Débarrasée de la feuille, je continue à frotter ... et bien vite je fourre dans mon vagin les deux doigts qui font si souvent son bonheur... majeur et annulaire fourragent maintenant vigoureusement à l'intérieur.

Laurent s'est remis debout. Ouvrant la fermeture Eclair il laisse jaillir son membre déjà bien raide et luisant. Je n'ai qu'à me pencher légèrement pour l'effleurer des lèvres, de la langue, et enfin engloutir son seul gland dans ma bouche. Presque immédiatement je jouis. L'orgasme est soudain mais contrôlé, je parviens à ne pas laisser sortir le gland, ni le mordre, tout en émettant un gémissement non retenu.

Son membre toujours en partie enfoui dans ma bouche, Laurent me regarde patiemment me rasséréner. Retrouvant mon calme, je mets enfin ma langue en mouvement. Le signal est donné. Me saisissant la tête, déplaçant son bassin d'avant en arrière, dans un élan assez rude, il entreprend de faire l'amour avec ma bouche. Me délectant de son membre si gros, si doux, si vif, si chaud, étrangement émue par ma volonté de lui donner son plaisir, j'épouse son désir au plus près, accompagnant tous ses gestes.

Dans une ultime et violente ruade, deux ou trois jets de sperme inondent ma bouche. Allant au bout de son plaisir, il continue quelques secondes ses assauts, puis s'immobilise. Il demeure alors un long moment à l'intérieur.

Je me lève et échange avec lui un long baiser, plein du partage du goût de sa semence. Son sexe encore dur appuie sur ma peau. Je le sens progressivement se ramollir, le bout caressant mon ventre vers le bas, dessinant un filet de sperme. Tranquillement, je m'agenouille de nouveau pour profiter de toutes les gouttes égarées sur son membre, son pubis, et sur ses cuisses. Puis je me relève et il s'agenouille à son tour. Sa langue dévore mon ventre, effaçant le filet de sperme, puis s'attarde dans mon sexe mouillé pour le laver aussi.

Dernière étreinte, dernier baiser, le partage buccal de nos substances sexuelles est complet. Heureux, nous retournons à notre quotidien.

Florence - fflorence@mail.com

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