31. Incandescence
Comme à chaque fois, mon coeur se serre et mes sens commencent à s'affoler. Mon regard tente une perception générale de la nudité du corps devant moi et s'accroche à ses trésors les plus intimes. Il saisit la taille et le maintien, les proportions et les détails. Mon esprit évoque le même corps encore habillé l'instant d'avant, et tente de concilier ces deux réalités d'un même être sensible. Cette évocation provoque toujours en moi une forte émotion, même dans des cas plus banals, lorsqu'elle s'applique à des corps en maillot de bain à la piscine, ou même sur des filles plus légèrement vêtues à l'arrivée des beaux jours. Une robe légère ou une tenue de bain sont pour moi la promesse rarement tenue d'un corps nu.
Pour l'instant, je contemple pour la première fois la plastique de cette jeune femme d'une vingtaine d'années. On se connaît depuis quelques jours, on s'est déjà beaucoup embrassées, nos mains se sont déjà égarées, et j'ai moi-même déjà vacillé de plaisir en sa présence. Mes mains connaissent déjà ses seins et son sexe, mes yeux en font maintenant la découverte. Là où mon toucher éprouvait la texture, la douceur, la moiteur et la chaleur, mes yeux cernent le volume, la couleur, le mouvement et l'harmonie. Je la vois comme je l'ai touchée.
Bien qu'elle se tienne immobile, son corps est animé de mouvements infimes. Je vois ses seins vibrer légèrement. Ses formes se révèlent par les différences de position de son torse. Sa poitrine vit devant moi, comme elle a déjà vécu un autre jour dans mes paumes caressantes. Des ombres changent imperceptiblement dans son intimité, un reflet passe sur son pubis doré, sa touffe est une prairie délicatement animée.
Provisoirement comblée par la contemplation de son intimité, je regarde son visage. Elle sourit, d'un air franchement coquin, comme si elle avait physiquement ressenti mon regard comme une caresse. Elle redevient alors la jeune femme timide et douce avec qui en quelques jours un lien s'est tissé. Elle est droite et arbore sa nudité avec fierté. Je la trouve terriblement impudique. Une réelle impudeur derrrière une non moins réelle timidité, quelle surprise... Bien sûr elle s'était déjà enhardie à plonger sa main sous ma jupe, m'avait caressée avec application, mais elle avait rougi en sentant mon sexe se répandre sur ses doigts, et plus encore, en réalisant par la suite l'orgasme qu'elle venait de me procurer.
Je suis habillée, incapable de détacher mes yeux du clair de sa peau, de la blondeur de son sexe, du galbe de ses seins, de la finesses de se bras et de son cou, de son corps nu tout entier. Un corps promis à l'intrication de nos plaisirs. Sous mes vêtements, une immense chaleur m'envahit. Je glisse une main sous ma jupe, dans ma culotte, mouillant mes doigts de la moiteur qui trempe déjà mon sexe.
Je vais maintenant me déshabiller devant elle, savourant chacun de ses regards, chacun des frémissements de son visage. Vêtement après vêtement, ma nudité va faire corps avec son regard, comme une forme d'union charnelle, avant que le toucher ne reprenne le dessus dans la montée de notre plaisir. Je sais que tôt ou tard je jouirai en dévorant son sexe en même temps de mes yeux et de ma bouche, je sais aussi avec la certitude de la passion et de l'expérience, que ma bouche la fera chavirer dans le plaisir.
Entre deux étreintes, nous nous tiendrons toutes proches, peut-être muettes, les yeux toujours affolés par nos nudités désormais intimes.
Florence - fflorence@mail.com
Libellés : Mélanie
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