28. Au théâtre
Assise dans mon inconfortable fauteuil, au premier balcon de ce merveilleux théâtre parisien, mes genoux serrés et pressés contre le muret, je pense à elle. Mon mari a les yeux rivés sur ces prodigieux acteurs qui s'agitent sur la scène. Il est captivé, il a raison, le spectacle est de qualité.
Nous sortons rarement. Des amis nous l’ont fait remarquer. Alors ce soir, on s'est fait violence, pour une soirée entre nous, sans les enfants. Il paraît que c'est bon pour les couples. Je trouve déjà que tant de choses sont bonnes pour notre couple à nous. J’ai mis cette robe achetée il y a déjà quelques mois, qui semblait spécialement étudiée pour mettre ma poitrine en valeur. Bruno rayonne, dans son magnifique costume, certainement fier de montrer ma belle poitrine.
Je n’avais jamais vu Anne-Laure, je suis encore éblouie. Nous n’avions presque jamais eu recours à des baby-sitters, d’autant qu’en de rares occasions c’est Marie qui nous gardait les enfants. Entrée en un éclair, elle a aussitôt ôté une sorte de manteau informe. Et ce fut comme un coup de tonnerre dans mon corps. D’un seul coup j’ai eu devant moi un corps grand et très mince, totalement dévoilé. Un tee-shirt bariolé, tout déformé et froissé me laissait voir ses bras, son nombril et l’essentiel de sa poitrine. Une poitrine un peu juvénile, des seins assez petits et oscillants, libres de leurs mouvements. Deux longues jambes de rêve joignaient un ensemble de chaussettes et de baskets rose bonbon à… ce qu’on peut faire de plus elliptique en matière de jupe. Mais dans un tissu assez épais, beige.
A l’orchestre je reconnais quelques célébrités, un acteur en vogue, une femme politique parisienne. La pièce est grave, la salle est très silencieuse.
Entrée assez vivement, elle a virevolté gaiement, et je suis restée interdite pendant un long moment. Elle était visiblement insouciante de ce que son apparence comportait d’impudique. Je la voyais nue devant moi, et bien sûr j’ai eu instantanément envie d’elle.
Je suis immobile. Je sens nettement le liquide suinter entre mes jambes serrées. Normalement ma culotte devrait protéger ma robe, je m’en inquiète vaguement. Anne-Laure en porte sans doute une. Mouille-t-elle beaucoup ? Je pense maintenant à son sexe, la seule partie de son corps vraiment cachée tout à l’heure. Comment ces deux jambes de rêve se rejoignent-elles en haut ? Si elle était aussi ingénue qu’elle semblait insouciante ? Alors elle serait sans doute inaccessible ? Son sexe de brune serait presque naturel, un petit buisson légèrement taillé pour ne pas dépasser, pour se voir plus belle nue dans le miroir. Comme pour vérifier sur pièces, je porte la main sur mon pubis, je chemine sous la robe, dans la culotte, sur ma toison naturelle et peu dense, sur mon sexe dégoulinant…
M’empêchant de gémir et de crier, une main cramponnée à la barre sur le muret devant moi, les yeux fermés, les muscles crispés, l’esprit soudain affolé puis vidé, une puissante vague emplit mon corps partout à la fois, et me régale…
Je porte mes doigts à la bouche, je rajuste ma robe. Le spectacle a continué.
Florence - fflorence@mail.com
Libellés : Anne-Laure
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