Toscane

Le monde sensuel de Florence

20 mars 2007

44. L'instant suprême


Elle est devant moi, debout, presque nue. Elle ne porte plus que sa seule culotte. Elle marque une pause avant que d'achever son déshabillage. Elle plante son regard dans le mien et en prenant un air malicieux. Enfin elle glisse son pouce arrondi sous le tissu, et le fait descendre légèrement. Entre l'orée de l'élastique et la peau de son bas-ventre, le duvet surgit. Juste en dessous, le pouce appuie sur son sexe. Elle le déplace légèrement de haut en bas, tandis que son visage commence à s'éclairer. Davantage de poils du pubis se sont aventurés à l'extérieur, et le mouvement les fait bouger à leur tour, exister. C'est l'instant suprême, concentré d'intimité, de désir et d'ambiguïté.

Florence - fflorence@mail.com

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15 mars 2007

43. Naissance


Eliane et Mélanie sont amoureuses, me semble-t-il, depuis la seconde précise où Bruno et moi les avons réunies, nues, dans notre lit conjugal. Ce soir-là, pour paraître contrôler la situation et jouer une sorte de jeu un peu convenu, nous les déshabillons, chacune d'un côté du lit, puis nous les allongeons en les guidant de sorte qu'elles se retrouvent enlacées, leurs deux bouches en contact.

Elles semblent alors littéralement sombrer dans les bras l'une de l'autre. Leur baiser franc dès le départ, devient de plus en plus passionné. De temps à autre, leurs lèvres se séparent, et leurs se yeux plongent dans la contemplation de l'autre, qu'elles découvrent. Et puis l'étreinte reprend. Progressivement les bras se sont mis en place, assurant la solidité de l'étreinte, et laissant deviner la puissance de leurs sensations.

Leurs corps oscillent légèrement, non comme une caresse à la recherche du plaisir physique, mais comme la recherche du contact, l'exploration mutuelle par le toucher des peaux.

Nous sommes pris à notre propre piège, car elles nous ont maintenant complètement oubliés. Penser susciter ce qui nous apparaît comme un véritable coup de foudre ne nous serait jamais venu à l'esprit, et même nous serait apparu tout bonnement impossible. Nous contemplons, à la fois heureux et surpris, leur amour naissant.

Abandonnant notre intention initiale de les aborder chacun de notre côté alors qu'elles se confondraient en caresses, nous nous mettons à faire l'amour auprès d'elles, en les regardant mais sans intervenir. Nous sommes tous les deux très excités. Nos vêtements volent en quelques secondes. J'adopte une position favorable à la fois à l'observation de nos deux amies et à la pénétration de Bruno, perpendiculaire à elles, à quatre pattes sur le lit, la tête à hauteur de leurs fesses, mes fesses tournées vers l'extérieur du lit. Tout de suite, le sexe large et dur de Bruno emplit jusqu'au fond mon vagin déjà abondamment trempé. Il imprime une salve de puissantes poussées dans mon intimité. Très vite nous nous trouvons tous deux au bord de l'orgasme, faisant alors durer cet état si agréable et si instable de l'acte sexuel, avec tout l'art que nous permet notre connaissance intime parfaite.

Je vois la main de Mélanie conquérir sans difficulté le sexe d'Eliane. Connaissant bien mon Eliane, tellement jouisseuse et tellement excité, je sais qu'elle ne tardera pas à jouir. Cela intervient à peu près à la seconde où je le prévois, à la grande surprise de Mélanie. Bruno et moi perdons alors le contrôle héroïque que nous exercions encore sur la montée de notre plaisir, et chacun à notre façon, nous exprimons bruyamment notre jouissance.

Tous trois faisons alors assaut de tendresse pour contenter à son tour le corps moins prompt à exploser de notre amie Mélanie. Sans trop de considération pour la beauté de ce qui en train de naître entre elles, laissant Eliane à ses émotions neuves, Bruno lui dévore le sexe tandis que moi je dévore sa bouche. Pas si lente que ça, elle vient brutalement dans la bouche de mon petit mari.

Florence - fflorence@mail.com

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07 mars 2007

42. Vacances scolaires


Elément structurant de la vie des familles, voire d'une grande partie de la société, les vacances scolaires offrent une gamme de soucis ou de joies toujours renouvelés. Dans le fond, ce qui change surtout, c'est la présence ou l'absence des enfants, des conjoints et des amis, en fonction de leur façon d'y faire face.

Cette année, les contingences du monde professionnel ont fait que mon mari est parti seul à la montagne avec nos petits, me laissant seule une semaine entière. Vraiment seule, d'ailleurs, nombre de nos amies et amis respectifs ou communs s'étaient trouvés impliqués par la transhumance hivernale des congés de février.

Ai-je profité de la situation, ou ai-je simplement compensé la contrainte de demeurer seule à Paris, c'est une question de point de vue. En tout cas, j'ai frénétiquement dialogué sur une messagerie Internet que je fréquente régulièrement, avec la ferme intention de pêcher quelque chose. Sans a priori quant à la nature exacte de la prise, d'ailleurs.

C'est ainsi que je me retrouve en pleine après-midi dans un salon de thé, tranquillement attablé avec Antoine, bel homme de 44 ans aussi abandonné que moi par le reste de sa famille. Le contact est franc, sympathique, le courant passe immédiatement entre nous. Les sujets convenus sur la privation de vacances ou l'abandon du conjoint sont vite évacués. Nous savons exactement pourquoi nous sommes là, nous nous plaisons, et la conversation prend rapidement un tour assez coquin.

L'endroit se situe, par une absence totale de hasard, au pied même du domicile conjugal de mon nouvel ami, et nous nous retrouvons chez lui, seuls au monde, prêts à tout, une demi-heure à peine après avoir fait connaissance.

Tout simplement impatients, nous nous jetons l'un sur l'autre, nous embrassant, nous caressant, et nous déshabillant mutuellement dans la plus grande précipitation. Penchée en avant, les mains posées sur la table de la salle à manger, je sens derrière moi ses mains tenant mes hanches, et son sexe me labourant le vagin. En un rien de temps, je le sens se contracter et expulser sa semence en moi. Quelques minutes de plus, toujours enfoncé en moi, il utilise ses doigts pour faire exploser mon propre plaisir.

Quoique brouillon, cavalier et précipité, nous avons terriblement apprécié ce départ en fanfare. Il est temps de faire connaissance.

L'après-midi, la soirée, peut-être la nuit sont à nous. Nous prenons maintenant le temps. Confortablement installés dans le lit conjugal, sous les draps, nus, enlacés et serrés au plus près, nous discutons. Progressivement aussi, nos corps font connaissance, essentiellement par exploration digitale. Sans se presser, nous découvrons la dureté d'un téton, le satiné d'une peau, la douceur d'un sexe qui se repose, le chatouillement des pubis, le soyeux d'une chevelure, l'arrondi d'un ventre, ou la viscosité des sécrétions intimes produits par notre ébat introductif.

Au début c'est surtout Antoine qui parle. Il a follement envie de me raconter sa vie sexuelle par le détail. Je comprends qu'il aime en parler, et qu'il n'a aucune occasion de le faire. Très friande de ce genre de récit, je l'écoute avec plaisir, d'autant que beaucoup de choses qu'il vit me touchent, voire m'émoustillent. J'en apprends ainsi des tonnes sur les filles qui louent leurs charmes. Pas du tout choquée, je suis émue et un peu amusée de comprendre ce qui peut se passer entre un homme de qualité et ce type de femmes dont je ne connais presque rien. Au delà, il a aussi une épouse, des ex et même une ancienne maîtresse passagère. Tout cela me plaît.

J'ai reconnu une des personnes qu'il a mentionée, mais pour l'instant je le laisse parler. Il a déjà beaucoup parlé, et nous avons ressenti sans ambiguïté tous deux qu'une excitation intense habite de nouveau nos corps détendus. Alors il me baise de nouveau, tendrement, toujour sous les draps, avec des mouvements aussi doux que possible. Sans que tout cela ne dure vraiment très longtemps, le plaisir monte en chacun de nous de manière puissante et inexorable. Presque sans effort, un orgasme bien plus intense que le précédent nous envahit, presque simultanément. Un vrai délice. Un paradis de douceurs.

Au lit depuis des heures, nous quittant à peine pour aller chercher un verre d'eau ou un bout de gâteau, nous n'avons même pas vu la lumière diminuer. Désormais dans la pénombre, c'est moi qui parle. Mais le rapport de nos corps est différent. Antoine ne cesse de stimuler mes seins et mon sexe pour faire remonter mon plaisir. En retour je joue sans cesse avec sa bite. La conversation est désormais affectée par ces masturbations continues, et parfois coupée par un orgasme de l'un ou de l'autre.

Sur fond d'excitation permanente, je lui raconte ma propre vie sexuelle, fort différente de la sienne. Il est fasciné. Il voudrait tout connaître, tout partager. C'est beaucoup pour un seul homme, surtout que je connais à peine. Mais l'idée me plaît. On en reparlera.

Je lui révèle enfin que Bruno et moi avons aussi rencontré celle que nous connaissons donc chacun sous le nom de Chloé. Par de nombreux détails, il est certain que nous parlons de la même fille. Notre regard croisé sur elle nous rapproche, et donne du relief sur le personnage. Nous éprouvons une satisfaction intense en nous dévoilant l'intimité des rapports que nous avons eu avec elle, et tous les détails qui font qu'une partenaire sexuelle est toujours profondément différente d'une autre. Quelques années ont passé, alors Chloé est désormais parée de toutes les vertus, si jolie, si douce, si agréable, réservée mais tendre, timide mais coquine, étroite mais sensible. Evoquer son bonheur authentique de sucer les bites mais aussi les chattes, et la liquéfaction de son corps au moment de l'orgasme, précipite soudain notre propre jouissance...

On en vient à discuter d'écriture. Lui écrit, aussi, mais jusque là a toujours gardé ses textes au secret. Je lui suggère d'en faire ce que moi-même je fais, en adaptant un peu ses écrits.

Après le sexe et le dialogue, nous avons donc communié par l'écriture et la lecture. J'ai dévoré ses textes et lui les miens. Je brûle qu'il parle de moi comme je fais présentement de lui. Avec de l'inquiétude, quand même.

J'ai pu récemment passer un très long coup de téléphone à mon amie intime de toujours. Nadine a paru séduite par ce garçon... enfin je pense plutôt séduite par l'enthousiasme que j'ai manifesté en lui en parlant... Nul doute qu'il sera bien le second amant que je partagerai avec elle en quelques mois !

Florence - fflorence@mail.com

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05 mars 2007

41. Transitions


Le temps s'emballe parfois. Parmi tous les fils de l'existence, il faut parfois faire un choix. Le bon et le moins bon qu'on prend. Le reste qu'on laisse, à regrets, les siens et ceux des autres. Après la tempête, se présente le choix de reprendre ce qu'on a dû abandonner. Tandis que le monde a changé entre temps.

Marie est partie. Elle ne nous a pas quittés, non, elle séjourne pour plusieurs mois dans un pays lointain. Depuis notre nuit d'adieu, torride, forcément, un seul petit coup de téléphone nous a reliés à elle. Une étincelle d'amitié qui a rallumé à distance toutes les mèches de nos désirs. En attendant, enfin c'est une façon de parler, aucun de nous trois ne se place véritablement dans l'attente, la vie continue à se transformer et à renouveler ses charmes.

L'absence de Marie nous a donné le temps d'approfondir des relations existantes. Notre Eliane a passé ses premières nuits complètes entre nous. Bruno a enfin fait la connaissance de Mélanie. Et Mélanie celle d'Eliane. Ces deux-là se sont rencontrées chez nous. Du plaisir réel de nous voir tous les quatre, d'unir nos corps, plus ou moins habitués les uns aux autres, ivres de tendresse et de douceur, de ces nuits de miel, est née une passion, celle de deux filles finalement plus lesbiennes que bisexuelles. Après un court flottement lorsque leur couple s'est formé, les nuits à quatre se sont multipliées, faisant de Bruno et moi les témoins de leur amour et les acteurs de leur plaisir. J'affecte de craindre pour la santé de Bruno, toujours enflammé à l'idée de nous honorer toutes les trois.

Et puis il y a Antoine. Ma première rencontre depuis longtemps avec un inconnu du Net. Une rencontre que je cache encore à mon mari. Sans savoir encore s'il restera une relation secrète ou s'il se joindra bientôt à mon époux pour un plaisir commun. C'est un homme mûr, très grand, qui gagnerait à mincir un peu.

Marié pour l'amour, son expérience sexuelle est essentiellement le fait de rencontres tarifées et de stagiaires peu farouches. Une fois le côté réservé du personnage franchi, c'est son énorme sexe qui retient les femmes auprès de lui. Enfin j'imagine car c'est le cas pour moi. Là maintenant j'y pense et je brûle qu'il envahisse mon vagin de ses érections formidables, ou même qu'il me bouscule l'anus sans jamais le déchirer ni l'endolorir, voire qu'il pénètre ma bouche en saccades démentes. Pour l'instant on ne peut se voir qu'à l'hôtel. Je découvre que les rencontres dans ce type d'endroits ont un charme fou. C'est comme si nous découvrions tous deux l'adultère classique, comme une forme de raffinement supplémentaire dans l'érotisme.

Au sortir d'une après-midi chaude, nos deux corps engourdis de plaisir, prenant un goûter réparateur à la terrasse d'un café, par une de ces journées ensoleillées de cet hiver hors norme, j'ai appelé Nadine à nous rejoindre. Ils ont fait connaissance et sympathisé tranquillement. Tous trois savons tout à fait à quoi nous attendre, et, chacun dans sa tête, sans en parler, envisageons déjà le meilleur. Qui ne saurait tarder désormais.

Florence - fflorence@mail.com

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