Toscane

Le monde sensuel de Florence

30 octobre 2006

39. Mains courantes


Un grand sourire éclaire le visage de Nadine. De part et d'autre de sa tête, mes doigts posés sur ses tempes effleurent ses courts cheveux bruns. Mes doigts glissent sur ses joues, viennent entourer son cou. Les mains s'écartent un peu, se posent à plat sur ses épaules, puis glissent encore et viennent se saisir de ses seins. Une paire d'écrins pour une paire de bijoux. La descente reprend, passant par les côtés puis les hanches. Je colle maintenant mes seins contre les siens. Une de mes mains atteind son sexe, deux doigts en franchissent simplement l'entrée. Elle frissonne. Comme mes doigts vont et viennent en elle, le dos ma main est balayé par ma propre touffe, et caresse mon sexe. Me cernant de ses bas, Nadine se serre plus encore contre moi, ajoutant au contact des seins celui de nos ventres. A mesure que ma main s'agite, les points de contacts entre nos deux corps deviennent brûlants. La sueur trempe notre peau, le désir mouille ma main de tous côtés.

Submergées de tendresse nous unissons nos lèvres, la bouche entr'ouverte, nos langues à peine sorties se frottent lentement. Je suis écartelée entre le désir impérieux de précipiter l'explosion de plaisir dans mon bas ventre, et le souhait magique que la douceur de ce baiser dure éternellement.

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26 octobre 2006

38. Promiscuité


Au détour du long couloir central, j'atteinds la porte des toilettes des femmes. Je l'ouvre, et, jettant un oeil à l'intérieur, je me rends compte qu'il n'y a personne. Je me retourne et fais signe à Laurent resté en arrière que la voie est libre. D'un bon pas, il me rejoint et la porte se referme derrière nous.

Aucun de mes partenaires, homme ou femme, pas même mon mari, n'est jamais venu sur mon lieu de travail auparavant. La nouveauté de la situation nous excite énormément. Nous entrons tous deux dans une cabine au hasard, puis je verrouille la serrure. J'apprécie beaucoup ces temples ultimes de l'intimité, et je m'y réfugie souvent. Dans le bâtiment relativement ancien où je travaille, elles sont séparées par de solides murs de maçonnerie et closes par de lourdes portes.

Une histoire m'a jadis permis de constater l'efficacité de la protection sonore. Ayant passé un long moment au lavabo, j'avais tout à coup vu sortir d'une cabine une de mes collègues. Elle présentait toutes les caractéristiques de l'onaniste tout juste soulagée : légèrement haletante, la jupe un peu froissée, et le regard mi-vide mi-affolé. Persuadée que j'avais tout entendu de son petit jeu, dans un échange de propos assez confus, elle avait laissé entendre qu'elle venait bel et bien de se masturber et elle avait cru bon s'excuser du cri qu'elle n'avait pu s'empêcher de pousser. Cri que je n'avais nullement entendu...

Nous faisons très vite. Il s'agit d'une pure volonté de notre part, car en réalité, nous ne sommes pressés ni l'un ni l'autre, et de surcroît je me fais fort d'éliminer tout risque de se faire surprendre. Dans une courte et puissante étreinte, nous échangeons un baiser brûlant. Puis il s'accroupit et retire mes escarpins. L'exiguité du lieu fait sans arrêt se toucher nos deux corps qui s'agitent. Fiévreusement, j'ôte un à un mes vêtements et les lui tend comme une offrande. Chemisier, soutien-gorge, jupe, collant, culotte... en quelques secondes je suis nue, mon sexe presque plaqué sur son visage. Il l'embrasse fugitivement.

Je m'assieds sur la cuvette. A ma grande surprise, je me mets à uriner... la dernière chose que je pensais venir faire ici. Laurent prend un air attendri, et me tend une des ces feuilles un peu raide, et je m'essuie le sexe. Débarrasée de la feuille, je continue à frotter ... et bien vite je fourre dans mon vagin les deux doigts qui font si souvent son bonheur... majeur et annulaire fourragent maintenant vigoureusement à l'intérieur.

Laurent s'est remis debout. Ouvrant la fermeture Eclair il laisse jaillir son membre déjà bien raide et luisant. Je n'ai qu'à me pencher légèrement pour l'effleurer des lèvres, de la langue, et enfin engloutir son seul gland dans ma bouche. Presque immédiatement je jouis. L'orgasme est soudain mais contrôlé, je parviens à ne pas laisser sortir le gland, ni le mordre, tout en émettant un gémissement non retenu.

Son membre toujours en partie enfoui dans ma bouche, Laurent me regarde patiemment me rasséréner. Retrouvant mon calme, je mets enfin ma langue en mouvement. Le signal est donné. Me saisissant la tête, déplaçant son bassin d'avant en arrière, dans un élan assez rude, il entreprend de faire l'amour avec ma bouche. Me délectant de son membre si gros, si doux, si vif, si chaud, étrangement émue par ma volonté de lui donner son plaisir, j'épouse son désir au plus près, accompagnant tous ses gestes.

Dans une ultime et violente ruade, deux ou trois jets de sperme inondent ma bouche. Allant au bout de son plaisir, il continue quelques secondes ses assauts, puis s'immobilise. Il demeure alors un long moment à l'intérieur.

Je me lève et échange avec lui un long baiser, plein du partage du goût de sa semence. Son sexe encore dur appuie sur ma peau. Je le sens progressivement se ramollir, le bout caressant mon ventre vers le bas, dessinant un filet de sperme. Tranquillement, je m'agenouille de nouveau pour profiter de toutes les gouttes égarées sur son membre, son pubis, et sur ses cuisses. Puis je me relève et il s'agenouille à son tour. Sa langue dévore mon ventre, effaçant le filet de sperme, puis s'attarde dans mon sexe mouillé pour le laver aussi.

Dernière étreinte, dernier baiser, le partage buccal de nos substances sexuelles est complet. Heureux, nous retournons à notre quotidien.

Florence - fflorence@mail.com

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06 octobre 2006

37. Le sein de Marie


Suspendu, il oscille au rythme lent et contraint des poussées de Bruno. A chaque aller-retour, tandis que le corps de Marie s'avance puis recule de quelques centimètres, il ballote avec un léger retard. La pointe fine et durcie, cernée de son aréole petite et sombre, décrit un court arc de cercle. Petit et gracieux, il trahit sa grande fermeté dans la légèreté même du retard de son mouvement par rapport au corps.

Je suis assise à côté d’elle et, tandis que Bruno est uni à elle dans la position de la levrette, je regarde son sein. Une peau superbe habille un volume dont le galbe me fait frissonner de désir. Il luit. La soirée a été riche en sollicitations sexuelles. Nos efforts ont fait ruisseler de la sueur. Comme un pinceau, Bruno a appliqué sont sexe enduit de sperme. Nos langues et quelques uns de nos trente doigts enduits de sécrétions vaginales ont caressé et étreint ces deux joyaux.

J’effleure tendrement le côté du sein qui est près de moi. Puis mes doigts, arrondis, viennent épouser sa forme et me font maintenant ressentir matériellement sa douceur, sa fermeté et son humidité. A chaque poussée je sens le téton chatouiller mon index, lui procurant une caresse d’une grande délicatesse, portée par la saillie de mon homme. Tout en ahanant, Marie tourne la tête vers moi, et une étincelle dans son regard me révèle combien elle savoure cet instant.

Ma paume épouse maintenant la vallée qui sépare ses deux seins. Je ressens plus directement les mouvements que Bruno imprime à son corps. Puis mes mains se posent ses flancs, de chaque côté, avec l’attention voulue pour la faire vibrer sans la chatouiller. Je sens Bruno accélérer le rythme. Je sens Marie approcher de l’orgasme. La tenant toujours, j’approche ma bouche de ce sein si proche, je lèche l’ensemble de la pastille, puis pince le téton avec mes lèvres.

Ils s’interrompent et choisissent de terminer autrement. Marie vient maintenant s’empaler sur Bruno. Plantée sur son sexe, elle imprime un mouvement rapide, presque violent, à leur acte. Ses seins sont projetés verticalement avec vigueur. Ils révèlent une autre dimension de leur essence, témoignant maintenant de leur dynamique exceptionnelle. Comme s’ils voulaient prendre leur part au double orgasme explosif, bruyant, débridé, qui se déchaîne maintenant devant moi.

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36. Métamorphoses


Je passe quelques heures par semaine à dialoguer sur un forum de discussion par Internet, le plus souvent au milieu de la nuit, parfois aussi le week-end. J’y viens lorsque je suis seule, ou lorsque tous les autres membres de la maisonnée ont succombé au sommeil. Mon mari ne sait pas que j’y viens, ni que je me sers de l’ordinateur pour ce genre de choses.

A présent, je ne cherche plus à faire des rencontres. J’y cherche le dialogue avec les gens, les femmes, les couples, les hommes, à propos du plaisir et du sexe. J’y cherche aussi l’accompagnement de ma masturbation. Me masturbant fréquemment, je tire un plaisir supplémentaire de l’entrelacement de mes caresses et du dialogue.

Il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a un an et demi à peu près, je me suis ouvert la possibilité de faire des rencontres bien réelles. Et j’en ai fait quelques unes. Trois exactement. D’abord Eliane, une jeune fille de 25 ans, avec qui la liaison se prolonge encore, désormais systématiquement en présence de Bruno qui en apprécie certains charmes. Ensuite un couple d’une cinquantaine d’années, une rencontre unique, forte, où j’ai, avec leur consentement, complètement bouleversé leur rapport à la pudeur et aux actes sexuels. Je ne les ai jamais revus, mais ils m’ont plusieurs fois rappelée au téléphone depuis, pour me remercier de leur métamorphose et m’informer sur les nouvelles dimensions de leur vie sexuelle.

Rencontrer un homme seul était une idée qui me plaisait et m’effrayait tout à la fois. Mon inquiétude venait du risque qu’une telle rencontre comporte pour une femme seule, notamment des conséquences possibles d’un échec, si par exemple au dernier moment je refusais l’obstacle et devais interrompre la rencontre avant la satisfaction physique du monsieur. Par goût, et mais aussi en pensant limiter ce risque, je m’étais mise en quête un homme jeune et vigoureux, et avouant son inexpérience en matière sexuelle, sans toutefois se dire puceau. Ce créneau relativement précis m’a tout de même entraînée dans bon nombre de dialogues, pas tous ineptes. Puis dans un nombre réduit de conversations téléphoniques, par ailleurs assez difficiles à concilier avec mon emploi du temps.

Laurent était affublé d’une carte de visite assez niaise, et par leur indigence, les premiers propos échangés annonçaient le pire. Par hasard, à cette heure-là de la nuit, il était presque mon seul correspondant, et l’échange a continué. De manière inattendue, il a alors pris un tour très agréable. Le jeune homme m’avait décrit par le menu ses quelques expériences sexuelles, d’où il ressortait qu’il accordait la plus grande attention à ses partenaires. Ce qu’il me disait était d’une grande tendresse. Il savait aussi regarder, et pouvait me donner de nombreux détails sur le corps des deux femmes qu’il avait possédées. J’avais aussi compris que cette tendresse et ce regard pesaient peu face à sa maladresse, et qu’elles lui avaient reproché un certain manque d’efficacité dans la performance sexuelle, en provoquant petites douleurs accidentelles et frustrations. Ces expériences lui avaient causé une certaine gêne, et au-delà de sa recherche assez basique sur le Net d’un corps de femme à baiser, il avait un réel besoin de la dépasser.

Dès le lendemain midi nous avions eu un court échange au téléphone. J’avais juste envie de l’entendre de vive voix me répéter toutes ces choses intimes dont nous avions débattu par écrit. Il n’était pas à l’aise du tout, mais il me répondait docilement, et j’ai vite réalisé qu’il avait été tout à fait honnête dans ses confessions nocturnes. Je croyais faire montre d’une certaine cruauté lucide en le torturant ainsi, puis en interrompant assez brutalement le coup de téléphone. En réalité, un certain trouble avait vu jour en moi.

L’après-midi même, j’avais rendez-vous avec Nadine. Une de ces demi-journées arrachées à mon travail et à ma vie officielle, où nous nous retrouvions pour échanger nos petits secrets et faire l’amour. A peine arrivée, dès notre premier baiser dans le vestibule, Nadine a décelé en moi quelque chose d’inhabituel. Du coup, au lieu de faire voler nos vêtements et nous ruer sur le lit dans un corps à corps effréné, nous nous sommes enlacées tendrement sur le canapé, et nous avons parlé de mon trouble. Oh, il ne s’agissait nullement d’un séisme, mais d’une petite chose ténue, l’esquisse d’un désir, l’étude d’une promesse. Nadine excelle au petit jeu consistant à disséquer les états d’âmes, et au bout d’une heure d’un tête à tête aussi tendre que doux, j’avais à la fois acquis la certitude qu’il me fallait rencontrer Laurent, et senti sourdre au plus intime de mon corps une tension et une liqueur qui appelaient enfin l’union de nos corps. Dans le cours de l’après-midi, s’interrompant un instant dans la dégustation de mon sexe, Nadine m’avait alors révélé que cette histoire avec Laurent l’excitait. Ne me souvenant même plus de son dernier amant du sexe masculin, au moins cinq ans en arrière il me semblait, j’en avais été interloquée. Et bigrement excitée, épanchant alors sans retenue mon plaisir dans sa jolie bouche.

Le soir même, je rappelais le jeune homme, et le surlendemain je me rendais dans son deux-pièces du sud parisien. Je m’attendais à découvrir un beau jeune homme, jeune et grand, timide et paralysé par mon arrivée. Je fus comblée ! Pour ma part, je me sentais tout simplement forte et à l’aise, assez égoïstement sûre de parvenir à savourer ce jeune homme.

Ce jour-là, je ne tiens pas particulièrement à le détendre, mais bien à en venir aussi directement que possible aux ébats sexuels les plus débridés. En guise d’entrée en matière, je lui donne un tendre baiser, non sans explorer sa bouche avec la langue, et je demande à ce qu’il m’indique la salle de bain. J’en ressors à peine trois minutes plus tard, complètement nue. Me dirigeant vers lui, assis sur le canapé du salon et ayant mis à profit ces trois minutes pour installer un fond sonore (un morceau assez judicieusement choisi de Pat Metheny), je le prie de se lever, lui donne en second baiser, plus long que le premier, au point même qu’il s’enhardit à ceindre mon dos de ses bras. Doucement je m’agenouille devant lui, ouvre posément la fermeture Eclair que j’ai sous les yeux, extirpe le membre énorme et dur de façon à le faire jaillir droit devant. Mes doigts courent le long de l’organe. J’en apprécie la dureté, la douceur et la chaleur. Mes yeux se délectent de ce nouvel ami. Je suis comme un flûtiste à l’instant où démarre le récital. Je pose mes lèvres sur l’extrémité, je sors un peu ma langue et je suçote le prépuce, tout en l’effleurant du bout de mes doigts. Je l’engloutis ensuite goulûment dans ma bouche, et commence à sucer généreusement. Mes yeux cherchent les siens avec insistance, ses beaux yeux bleus qui s’agitent, s’ouvrent et se ferment fébrilement. J’ai devant moi un jeune homme totalement perdu. Le suçant avec toute la science dont je suis capable, je reçois tout à coup dans ma gorge une giclée puissante, expédiée par un corps tendu et tremblant, accompagnée d’un terrifiant râle.

Il reste hébété un bon moment. J’ai le temps de l’embrasser une nouvelle fois, avec cette fois le goût de son sperme en supplément, puis de m’installer aussi impudiquement que possible sur son canapé convertible, lui donnant à découvrir enfin mon corps, mes seins, mon sexe. Tandis que je me masturbe assez posément en le regardant, il reprend lentement ses esprits. Je lui propose alors de se déshabiller devant moi et de me rejoindre. Ensemble nous convertissons son canapé en lit, et nous enlaçons enfin nos corps allongés. Il est maintenant parfaitement détendu. Je guide sa main afin qu’il prenne le relai de ma masturbation, tandis que nous parlons tranquillement. J’ai abandonné toute cruauté, je suis redevenue moi-même, ce mélange idéal de douceur, de tendresse, et de pulsion sexuelle. De temps à autre je corrige ses gestes dans mon sexe, si bien qu’une première fois il me voit chanceler dans ses bras.

Toujours à la manœuvre c’est moi qui l’allonge sur le dos, et habille sa bite fièrement dressée d’un film de latex apporté avec moi. Je masse longuement le membre à travail la protection, j’en éprouve rapidement la plastique avec la bouche. Je viens sur lui, installant mon corps à califourchon sur le sien, ma touffe dominant sa bite. Je m’enfonce posément dessus et j’use de mes cuisses pour coulisser verticalement. Ses yeux roulent sur mes seins, puis sur le spectacle de son sexe englouti puis restitué par le mien. Il me regarde maintenant dans les yeux, aventurant ses mains sur le galbe de mes seins, sur mon ventre, sur ma touffe. Il s’enhardit même à pénétrer un doigt en moi en même temps que son sexe. Sa timidité a cédé la place à une certaine maladresse, et il m’attendrit. Usant de beaucoup de savoir-faire, je parviens à jouir au moment précis où il lâche sa décharge en moi.

Nos gémissements s’évanouissent et nos corps se relâchent. Immobile et profondément empalé sur lui, je savoure ma torpeur. Laurent adresse au plafond un regard vide. Je promène ma main sur son ventre et son torse. Je me ressaisis, et l’instant de tendresse se mue en envie, prélude à un nouveau désir. Sous l’action de mes cuisses, mon sexe se vide du sien, et vient s’installer devant son visage. Il ne peut que pointer sa langue dans mon sexe, et goûter à nouveau son propre sperme, mêlé à mes propres sécrétions. Il lèche volontiers, sa bouche épouse mon sexe, sa langue tente de s’insinuer en moi. Hélas pour lui, il ne parvient pas à me faire jouir de cette façon. Ce sera pour une autre fois.

Après cette première rencontre un peu gauche mais prometteuse, nous nous voyons à un rythme soutenu, presque chaque semaine, toujours dans son deux-pièces. La base des rendez-vous est la demi-heure que je prends à la pause de midi, et selon nos disponibilités respectives, ils s’étendent sur un laps de temps plus ou moins long, avant ou après. Lors des rencontres les plus réduites, il me prend toute habillée à quatre pattes sur sa moquette, ou bien je lui prodigue juste une fellation, ou encore il se contente de me masturber, assise sur ses genoux en buvant un café (j’aime les baisers au goût de café). Dès que nous avons suffisamment de temps, je fais en sorte qu’il commence par me faire jouir en me léchant. Après une période de tâtonnements (pas désagréables d’ailleurs), il y arrive maintenant systématiquement, même si c’est souvent avec un petit coup de pouce (enfin, de majeur plutôt) de ma part. Il s’habitue bien à mon corps, à mes exigences en matière d’attention et de partage du plaisir, et il est de moins en moins maladroit. Après une période de découverte, ayant joui ensemble dans toutes sortes de positions, nous en venons désormais à préférer celles qui nous conviennent le mieux.

La levrette en travers du lit est de celles-là. Une fin de matinée où nous n’avons qu’une heure et demi à passer ensemble, je me poste nue à quatre pattes, et reste toute une heure dans cette position, tour à tour léchée par derrière, embouchant son sexe par devant et pénétrée par derrière. Le reproche que je fais à cette position est de rendre ma masturbation acrobatique, et donc me prive d’une stimulation parfois nécessaire. Mais Laurent s’applique et devient vraiment performant dans cet exercice.

Entre deux visites chez lui, je rencontre parfois Nadine. Elle m’assaille alors de questions. Je lui réponds bien volontiers, et je constate qu’une réelle envie est née. Ma presque lesbienne Nadine est excitée comme une collégienne. Plusieurs fois, alors que nous nous caressons tendrement en parlant de lui, elle éprouve des orgasmes soudains et incontrôlés.

Je parle aussi de Nadine à Laurent. Au début, il n’est pas tellement intéressé, non que ma description de Nadine ne le séduise pas, mais plutôt qu’il semble déjà assez satisfait ce que nous faisons tous les deux. Peu à peu, quand même, je parviens à l’intéresser à mon amie. Je lui décris son corps, sa beauté, sa vivacité, sa sensibilité au plaisir. Il est intrigué par son désintérêt envers les hommes… et l’intérêt étrange qu’elle manifeste pour sa personne. Je le comble d’excitation en lui relatant par le menu nos ébats, parfois remontant à peine à la veille… Je me revois face à lui, sa bite cheminant en moi, et lui racontant à quel point j’aime quand Nadine jouit dans ma bouche, au moment suprême où tout se contracte en elle.

Ce petit jeu dure quelque temps, et arrive le moment où il ne me suffit plus de faire en sorte qu’ils s’excitent par récits interposés. Ils se rencontrent alors une première fois. J’en suis pleinement informé, mais je n’y assiste pas.

Dans les jours suivants, je revois chacun d’eux. Séparément ils ont à cœur de me décrire leurs rencontres. Deux de mes amants, dont je connais tellement bien le corps, ont éprouvé des choses ensemble et me les racontent, chacun de leur côté. J’ai alors de cette rencontre une vision stéréoscopique extraordinaire, en observatrice privilégiée. Leurs récits convergent sur le fait qu’au début Nadine était parfaitement à l’aise, et Laurent terrorisé, que Laurent lèche désormais très bien, que la pénétration a été un peu délicate, que tous deux partageaient des valeurs de douceur et de réciprocité.

En revanche, Laurent n’a pas tout compris des orgasmes de Nadine. Là où il croyait s’être acharné longuement, et avec toute son attention, sans succès, Nadine avait joui plusieurs fois, parfois même très fort. Et puis à d’autres moments, il avait été trompé par les réactions du corps de Nadine, et avait cessé son effort prématurément.

Nadine, croyant lui faire plaisir, avait mis beaucoup de sophistication à lui prodiguer une fellation qu’il préfère plus simple et plus directe. Elle alternait des coups de langues tout autour, embouchant ses testicules, lui enfonçant un doigt dans l’anus. Alors que mon Laurent, il aime prendre la bouche comme un vagin, un vagin doté d’une langue interne qui décuple son plaisir en le sollicitant de l’intérieur.

Il est quand même évident qu’ils se sont bien régalés.

Lors de la deuxième rencontre, grâce à ma puissante maïeutique sexuelle, les petites imperfections se sont atténuées. D’après les nouveaux récits qu’ils me font, Nadine se montre moins ambiguë sur ses instants de jouissance, et plus directe dans sa fellation. Elle lui ouvre même le chemin de son anus, ce que je me refuse à faire avec lui. Il faut bien qu’elle se trouve un territoire rien qu’à elle.

Tout ceci est maintenant derrière nous. Un beau matin, Nadine et moi sonnons chez Laurent. Il nous voit ensemble pour la première fois. Nous sommes heureuses de constater qu’il est une fois encore très impressionné. Décidément ce jeune homme est émotif. S’il ne voulait pas être entraîné si loin, il n’aurait jamais dû fanfaronner sur Internet…

Avant d’entrer, Nadine et moi avons un peu réfléchi au déroulement de ce premier trio. Nous nous montrons très chaleureuses à son égard, l’embrassant et le caressant chacune à notre tour, tout en nous déshabillant. Une fois nues, nous l’oublions un peu. Tandis qu’il écarquille les yeux, se déshabille et sollicite de la main son membre tendu, elle et moi nous embrassons et nous étreignons avec passion. Nadine s’allonge sur le dos, je m’allonge sur elle, mon sexe sur sa bouche, et ma bouche dans son sexe. Nous nous installons le plus confortablement possible, comme deux chattes, pour durer, et pour lécher. Nos corps ondulent, nos mains attrapent et caressent. Le circuit magique est en place, les orgasmes se succèdent, comme des dominos qui se renverseraient de multiples fois.

Laurent n’ose pas. Nous le devinons nu, fasciné et terriblement excité. Nous prenons notre plaisir en attendant qu’il n’en puisse plus de ne pas oser. Finalement il se lève, et se meut autour de nos corps enchevêtrés. Tout comme Nadine, je l’entends, je l’aperçois de loin en loin. Il pointe son visage d’un côté et de l’autre, risquant une main, une langue, sur ce qu’il voit, sur ce qu’il peut atteindre de nous. Il vient enfin se coller derrière mes fesses. Je sens contre elles la caresse de son pubis et chaleur de l’aine, et entre elles, toute l’étendue du contact avec sa longue bite. J’imagine son entre-jambe surplombant le visage de ma Nadine adorée. La bite se présente maintenant à l’entrée de mon vagin, tout juste sous la langue affairée de Nadine. Elle rentre légèrement en moi, et fait quelques allers-retours, pendant lesquels Nadine saisit mon clitoris avec ses lèvres. A chaque mouvement, elle rentre un peu plus, jusqu’à m’habiter complètement, les testicules collées contre mes lèvres intimes. Je suis aux anges, elle me suce, il me pénètre. Sortant son sexe complètement, il s’en sert alors quelques secondes pour caresser le visage de mon amie. Tandis qu’elle penche la tête en arrière, elle reçoit quelques coups de bite dans la bouche. Elle doit apprécier de pouvoir goûter ainsi des sécrétions recueillies au plus profond de mon sexe, hors de la portée habituelle de sa langue pourtant si agile. Puis il retourne en moi, et en quatre ou cinq puissantes ruades, il s’épanche dans mon vagin en vagissant. Comme il continue encore un peu à aller et venir, Nadine vient boire le filet de sperme qui coule doucement le long de son membre. Tandis qu’il s’immobilise en moi, tout au fond, elle reprend sa divine succion, et m’expédie sans délai au paradis des clitoridiennes… Elle s’immobilise aussi. Sa bouche couvre mon intimité. Un peu haletante, de l’autre côté de notre cathédrale de chair moite, je fourrage son sexe de mes doigts, et quelques dizaines de secondes me suffisent à la faire exploser à son tour, en véritable virtuose de son corps que je suis depuis de nombreuses années.

Cette fois-là, nous lui montrons tout ce que deux femmes peuvent éprouver comme plaisirs, ensemble ou avec lui. Remarquablement en forme, ou supérieurement excité, je ne sais, il nous offre de nombreux jets de sperme, éclaboussant nos sexes, nos bouches, nos seins, nos visages, nos ventres, et même, toujours ce petit plus de ce couple improbable qu’ils forment tous deux, l’anus de Nadine.

J’exagère un peu, peut-être que ces salves n’ont atteint certaines zones de nos corps qu’au cours des deux autres trios que nous avons faits ensemble. Tout même, elles furent nombreuses ces salves, et nourries. Jamais je n’avais autant regardé la sève masculine s’écouler sur nos douces peaux de femmes.

Nadine n’aime toujours pas les hommes, enfin pas beaucoup, mais elle est devenue friande du corps de Laurent. Ils ont maintenant tous deux une liaison profondément centrée sur le plaisir hétérosexuel.

Florence - fflorence@mail.com

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