Toscane

Le monde sensuel de Florence

22 septembre 2006

35. Mélanie


Selon les jours, je prends mes repas au hasard, à la cantine ou dans les petits restaurants du quartier, seule ou avec des collègues, ou des amis. Mélanie, elle, déjeune tous les jours au même restaurant, à la même heure tardive, et le plus souvent à la même table. Je ne suis pas très observatrice, mais j'ai peu à peu pris conscience de son existence. Mieux habillée, je l'aurais tout de suite remarquée, mais dans le cas présent, ce que je ne m'explique pas, sa grande beauté ne m'a pas tout de suite frappée. Il a fallu pour cela qu'elle me remarque et qu'elle engage la conversation sur le fait qu'elle m'avait déjà vue plusieurs fois.

Le relation amicale s'est tissée au gré de ma présence irrégulière. Un simple sourire lorsque j'étais accompagnée, quelques mots si j'étais seule. Il s'est mis à m'arriver parfois, puis de plus en plus souvent, de caler inconsciemment mon horaire de repas, mon choix du restaurant et ma tactique pour me retrouver seule, sur ce roc que constituait la régularité de Mélanie. Et puis sont venus les sujets de conversation communs et récurrents, et tous ces petites connivences qui font qu'on a tout simplement plaisir à se retrouver.

Mélanie et moi sommes indubitablement de jolies femmes bien élevées. Malgré tout, nous avons très rapidement détecté l'une et l'autre notre intérêt, disons plutôt notre passion commune pour le sexe. Nous avions là-dessus des échanges très libres et pleins de saveur. Sans entrer dans le détail des personnes, nous débattions de notre approche du plaisir et de la jouissance, du geste et du regard, de la contrainte et de la séduction, des corps et de la nudité, voire même des attendus moraux de nos pratiques. Nous partagions largement une philosophie commune sur la chose.

Et puis ce qui était d'abord une connivence intellectuelle, est devenue progressivement de la séduction, puis de l'attirance. Mais nous ne parlions pas de la nature de notre relation. Cependant, à certains moments, nos esprits en venaient à être surchauffés à l'évocation de sujets d'une sensibilité et d'un érotisme fous, tandis que nos corps étaient complètement électrisés par leur présence mutuelle. Nos yeux brillaient.

Finalement Mélanie a fait le premier pas, en fait plutôt une sorte de dernier pas. En fin de repas, nous étions toutes deux aux confins de l'orgasme spontané, elle m'a demandé si c'était bien raisonnable de se retenir. Elle m'a proposé de monter chez elle, dans une rue voisine. Les minutes à marcher du restaurant à son appartement, toutes deux côte à côte et sans se toucher, furent d'une intensité rare. Elle m'avait parlé de son corps et des facettes de son plaisir. Je cheminais en décochant des regards sur elle, pour tenter d'imaginer ce que tout cela pouvait signifier concrètement. Même seules dans l'ascenseur, nous sommes encore restées distantes. Arrivée chez elle, cette toute première fois, la porte refermée, nous avons doucement serré nos corps l'un contre l'autre, uni nos bouches et nos langues, et chacune a conduit fiévreusement une main sous les vêtements de l'autre, au contact du sexe. De nos doigts humides, quelques attouchements ont suffi pour faire exploser une jouissance si longtemps contenue, si forte que nos bouches ont dû se séparer, que nos yeux s'écarquillaient devant l'expression d'hébétude et de bonheur de nos visages si sages. Au delà de cette délivrance, nos corps allaient maintenant pouvoir apprendre à se connaître.

Florence - fflorence@mail.com

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21 septembre 2006

34. Sommets


Je suis assise sur Bruno, littéralement empalée sur mon petit mari. Ses mains sont amoureusement refermées sur mes seins. Je suis enfoncée au plus profond de mon sexe, sur son sexe, immobile. Mes doigts roulent sur mon clitoris. Je suis tellement bien. Marie est allongé à côté de lui, sur le dos elle aussi, leurs épaules collées, leurs bouches unies. J'éprouve de la tendresse à les voir s'embrasser ainsi devant moi. A la pensée de tout ce dont sont capables ces deux bouches, je frissonne. Mes genoux sont appuyés sur le drap du lit conjugal. Très lentement, les muscles de mes cuisses élèvent tout mon corps de quelques centimètres, puis le laissent retomber. Je répète ce mouvement plusieurs fois. Je ne touche plus mon clitoris, de peur de jouir trop rapidement. Maintenant je monte et descends d'un mouvement plus ample. Profitant de la position la plus haute, la main de Marie a saisi le sexe de Bruno juste sous le mien. Je retombe en écrasant sa main. Maintenant je sens sa main contre mon sexe monter et descendre en même temps que moi. Elle masturbe Bruno alors même qu'il fait l'amour avec moi. Je sens sa main en permanence au contact de mon sexe, effleurant mes lèvres, l'entrée de mon vagin, et même mon clitoris. C'est trop fort, je jouis en un grand cri de plaisir.

Bruno n'a pas encore joui.

Alors Marie s'assoit à son tour sur Bruno, littéralement empalée sur mon petit mari. Bruno saisit tendrement ses seins. Immobile, elle semble enfoncée au plus profond de son sexe sur son sexe à lui, immobile. Je la vois rouler ses doigts sur son clitoris. Elle rayonne. Je m'allonge à côté d'eux, sur le côté, de façon à pouvoir porter ma bouche sur le sexe de Marie. Tout près du coeur de leur union, je suce son clitoris et je frissonne. Ses genoux sont appuyés sur le drap du lit conjugal. Très lentement, les muscles de ses cuisses font monter et descendre son corps le long de l'axe vertical que constitue la bite dressée de Bruno. Je cesse de sucer de peur qu'elle jouisse trop rapidement. Marie va et vient maintenant avec force. Profitant de la position la plus haute, ma main a saisi le sexe de Bruno juste sous le sien. Elle retombe en écrasant ma main. Maintenant je sens ma main heurter son sexe à chaque retombée. Elle masturbe Bruno pendant qu'il la baise. Mon Bruno éjacule en gémissant. Je sens sa semence couler sur ma main.

Alors le corps de Marie se tend, sa tête tombe en arrière, ses petits seins pointent vers le plafond, un instant immobile, le souffle arrêté, ses cuisses se mettent à trembler, elle pousse un soupir dément, une jouissance puissante et longue, son petit corps grâcieux est habité d'un orgasme mille fois plus grand qu'elle, frissonnant de la tête aux cuisses, perché haut sur la bite de Bruno toujours cernée de mes doigts.

Florence - fflorence@mail.com

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19 septembre 2006

33. La surprise de Rudi


Rudi est très affairé sur le corps de Marie. Au début ses caresses étaient un peu nerveuse, maintenant ses pénétrations sont trop mécaniques. Il n'a visiblement pas l'habitude de se donner en spectacle, et il doit puiser dans ses réserves d'orgueil masculin pour faire bonne figure. Par bonheur, le corps de Marie est de nature à nourrir son excitation. Active au début de leurs ébats, elle affiche maintenant un abandon total. Elle gémit doucement. On l'a vue jouir une première fois, tranquillement et à son rythme, sous l'effet des caresses de Rudi et de sa propre stimulation digitale. Allongée sur le dos, la main caressant son sexe, elle reçoit les poussées de Rudi. Elle contrôle son plaisir, parfaitement attentive à la montée de celui de son partenaire. Tandis qu'il explose bruyamment en elle, elle jouit de nouveau. Elle s'est bien amusée, bien régalée, et lui a tenu son rôle.

Quelques heures auparavant, Marie jetait tranquillement ses filets, habillée de manière très sexy, assise seule à une table d'un grand bar en ville. Tandis que Bruno gardait les enfants à la villa, j'étais pour ma part attablée juste à côté d'elle, prétendant pour le moment ne pas la connaître. Très en forme, Marie avait rembarré quelques jeunes gens entreprenants mais pas à son goût. Puis était arrivé Rudi, grand gaillard blond, plutôt mince, qui l'avait abordée avec assurance, avec une sorte de certitude de son pouvoir sur elle. Ils avaient sympathisé, dans un anglais approximatif qu'elle et ce bel allemand pratiquaient laborieusement.

Assez vite, Marie était devenue très explicite sur son désir de faire l'amour avec le jeune homme, qui semblait tout à fait emballé. Leurs corps s'étaient rapprochés, leurs bouches unies, leurs mains égarées.

Sentant sa proie tout à fait mûre, Marie s'était alors tournée vers moi et m'avait présentée. Elle avait parlé de Bruno et de moi, comme des amis très intimes, et elle avait très directement indiqué au jeune homme qu'elle souhaitait vivement que nous soyons témoins de leur plaisir. Surpris par l'incongruité de la démarche mais totalement sous le charme de notre amie, il n'avait pas pu refuser.

Nous avions regagné la villa. Les enfants étaient déjà couchés, endormis, et Bruno était allongé sur le divan, nu, l'esprit vagabond, peut-être rêvant tout éveillé à cette soirée que somme toute nous avions soigneusement organisée, et dont ce cher Rudi allait être la victime bien heureuse...

Marie avait tout de suite conduit le jeune homme dans sa chambre. Nous les avions suivis, nous installant sur deux chaises posément orientées vers le lit, tandis que Marie démarrait les hostilités amoureuses, l'embrassant, le câlinant, le déshabillant, dorlotant son membre, l'habillant de latex, se mettant nue devant lui avec grâce et mystère, et enfin prenant en main l'enchevêtrement de leurs corps sur le lit.

Après leur orgasme commun, Rudi s'allonge sur le dos, à côté de Marie, tout près d'elle. Pendant qu'ils étaient absorbés par leurs émois, Bruno et moi nous étions désabillés, nous trouvant maintenant nus, à contempler leurs deux corps inertes. Nous nous levons tous les deux, nous agenouillant sur le sol, moi entre les jambes de Rudi et face à son sexe pas encore relâché, et Bruno devant le sexe de Marie, béant, humide, offert. Puis, d'un seul mouvement, nos deux bouches commencent à dévorer leur deux sexes. Sous la langue de Bruno, le corps de Marie se relâche encore plus. Elle savoure ce plaisir un peu coquin d'une bouche se délectant de ses sécrétions intimes et d'une langue réveillant divinement son excitation. Tout en la dégustant, Bruno parcours délicatement de ses mains son ventre et ses seins nus. Tandis que les paumes de Bruno forment deux écrins à ses seins, et qu'il suçote son clitoris avec gourmandise, Marie éclate de nouveau, cette fois avec un long cri et une contraction de tout son corps. Bruno s'y prend vraiment bien avec elle...

Dans le même temps, ma bouche a englouti le pénis de Rudi par surprise. Sans se dégager, sans doute encore un peu ramolli par ses efforts sexuels, il se dresse sur ses deux bras et me regarde avec effarement. Nous sommes les yeux dans les yeux, et sa bite dans ma bouche. Dans un premier temps, c'est l'intimité de Marie que je goûte, puis, m'interrompant un instant pour ôter le préservatif, me vient le goût du sperme. Je suce avec toute ma science, tout mon désir, toute ma douceur. Interloqué, il ne trouve là encore pas la ressource ou la volonté d'intervenir, et je sens nettement son membre durcir de nouveau. Détournant les yeux, il découvre aussi comment Bruno occupe la place que sa bite vient de libérer dans le sexe de Marie. Et là je le sens extraordinairement excité. Il se met à bouger ses hanches pour faire aller et venir son sexe dans ma bouche, la pénétrant sans ménagement. Ma bouche est bien mieux qu'un vagin improvisé, mes lèvres et ma langue le stimulent au passage, ma tête accompagne les mouvements avec vigueur. Très vite il hurle et l'inonde de sa semence.

Marie toujours allongée, Bruno agenouillé, le haut de son corps tendrement posé sur elle, moi agenouillée aussi, droite, un filet de sperme coulant de ma bouche, tous les trois heureux, nous regardons Rudi, mécontent, nerveux, se rhabiller précipitamment, mâchonner quelques mots dans sa langue, et prendre la fuite.

Au total, ces deux semaines de vacances, logés dans une grande et belle villa italienne, passées en famille et avec Marie, auront été deux semaines de vrai bonheur et de plaisir intense, même si tout n'aura pas été aussi étonnant que cette aventure avec Rudi, que nous n'avons même pas recroisé en ville.

Florence - fflorence@mail.com

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