Toscane

Le monde sensuel de Florence

26 juin 2006

31. Incandescence


Comme à chaque fois, mon coeur se serre et mes sens commencent à s'affoler. Mon regard tente une perception générale de la nudité du corps devant moi et s'accroche à ses trésors les plus intimes. Il saisit la taille et le maintien, les proportions et les détails. Mon esprit évoque le même corps encore habillé l'instant d'avant, et tente de concilier ces deux réalités d'un même être sensible. Cette évocation provoque toujours en moi une forte émotion, même dans des cas plus banals, lorsqu'elle s'applique à des corps en maillot de bain à la piscine, ou même sur des filles plus légèrement vêtues à l'arrivée des beaux jours. Une robe légère ou une tenue de bain sont pour moi la promesse rarement tenue d'un corps nu.

Pour l'instant, je contemple pour la première fois la plastique de cette jeune femme d'une vingtaine d'années. On se connaît depuis quelques jours, on s'est déjà beaucoup embrassées, nos mains se sont déjà égarées, et j'ai moi-même déjà vacillé de plaisir en sa présence. Mes mains connaissent déjà ses seins et son sexe, mes yeux en font maintenant la découverte. Là où mon toucher éprouvait la texture, la douceur, la moiteur et la chaleur, mes yeux cernent le volume, la couleur, le mouvement et l'harmonie. Je la vois comme je l'ai touchée.

Bien qu'elle se tienne immobile, son corps est animé de mouvements infimes. Je vois ses seins vibrer légèrement. Ses formes se révèlent par les différences de position de son torse. Sa poitrine vit devant moi, comme elle a déjà vécu un autre jour dans mes paumes caressantes. Des ombres changent imperceptiblement dans son intimité, un reflet passe sur son pubis doré, sa touffe est une prairie délicatement animée.

Provisoirement comblée par la contemplation de son intimité, je regarde son visage. Elle sourit, d'un air franchement coquin, comme si elle avait physiquement ressenti mon regard comme une caresse. Elle redevient alors la jeune femme timide et douce avec qui en quelques jours un lien s'est tissé. Elle est droite et arbore sa nudité avec fierté. Je la trouve terriblement impudique. Une réelle impudeur derrrière une non moins réelle timidité, quelle surprise... Bien sûr elle s'était déjà enhardie à plonger sa main sous ma jupe, m'avait caressée avec application, mais elle avait rougi en sentant mon sexe se répandre sur ses doigts, et plus encore, en réalisant par la suite l'orgasme qu'elle venait de me procurer.

Je suis habillée, incapable de détacher mes yeux du clair de sa peau, de la blondeur de son sexe, du galbe de ses seins, de la finesses de se bras et de son cou, de son corps nu tout entier. Un corps promis à l'intrication de nos plaisirs. Sous mes vêtements, une immense chaleur m'envahit. Je glisse une main sous ma jupe, dans ma culotte, mouillant mes doigts de la moiteur qui trempe déjà mon sexe.

Je vais maintenant me déshabiller devant elle, savourant chacun de ses regards, chacun des frémissements de son visage. Vêtement après vêtement, ma nudité va faire corps avec son regard, comme une forme d'union charnelle, avant que le toucher ne reprenne le dessus dans la montée de notre plaisir. Je sais que tôt ou tard je jouirai en dévorant son sexe en même temps de mes yeux et de ma bouche, je sais aussi avec la certitude de la passion et de l'expérience, que ma bouche la fera chavirer dans le plaisir.

Entre deux étreintes, nous nous tiendrons toutes proches, peut-être muettes, les yeux toujours affolés par nos nudités désormais intimes.

Florence - fflorence@mail.com

Libellés :

21 juin 2006

30. La ville


Il fait nuit, je suis nue, il fait chaud. De mon premier étage, je domine la rue, entièrement calme. Une voiture passe, un couple rentre de soirée. Je suis cachée par l'obscurité et par la hauteur de la maison.

Je suis debout, penchée vers la fenêtre, mes mains appuyées sur le garde-corps. Par terre devant moi, adossée au mur sous la fenêtre, Marie est assise sur le sol. Ses bras enserrent mes cuisses. Sa bouche déguste mon sexe. Je sens ses lèvres cheminer et trouver mon clitoris. Je sens sa langue avancer et reculer doucement, s'enfoncer en moi et ressortir. La caresse est infiniment douce, puissante, mesurée, implacable.

Je me sens impudique et ouverte sur le monde. Je me sens libre et aimée. Je suis plongée dans la nuit et dans la ville, et je réalise que mon plaisir prendra tout cet espace familier à témoin. Je n'ai jamais ressenti avant cette fusion sexuelle avec mon quartier. Bien dissimulée, je sais que je peux me laisser aller complètement.

Je n'ai nullement besoin d'encourager Marie, elle met toute sa connaissance de mon corps au service de mon plaisir grandissant. Une brise légère et chaude caresse mes seins. Mon corps se cabre. Marie vient de faire mouche, une onde de plaisir envahit mon corps et le projette vers le ciel. Je jouis avec les étoiles et les ombres, un faible gémissement s'unissant aux bruits de la ville.

La bouche de Marie n'a cessé de stimuler puis boire mon plaisir. Elle parachève son chef d'oeuvre en déposant de délicats baisers sur mon intimité et l'intérieur de mes cuisses. Dans un moment, c'est son sexe à elle que Bruno et moi honorerons, sans doute fenêtre fermée, pour ne pas trop tenter le diable.

Florence - fflorence@mail.com

Libellés :