Toscane

Le monde sensuel de Florence

22 juillet 2005

19. Le corps et l'esprit

Je me détends. Les enfants sont chez leurs grands-parents. Marie me raconte tranquillement sa journée. J'entends là haut, dans la salle de bain, Bruno se doucher. L'instant est serein, la soirée débute agréablement.

Je suis dans une position assez bizarre, que j'affectionne tout particulièrement en ces instants d'évacuation du stress de la journée. Je suis sur le divan, face à la partie de la pièce qui se trouve derrière lui. Le divan est moelleux, le tissu est très doux. Mes genoux reposent sur l'assise, mes avants-bras sur le haut du dossier. Mes jambes sont pliées, l'extrémité de mes deux pieds joints touchant le sol. Ma position est confortable et mobile.

J'ai troqué mes vêtements de la journée contre une petite robe légère, très courte aussi. Je me sens particulièrement bien dedans. C'est l'unique vêtement que je porte. Derrière moi, j'imagine que le tissu ne couvre que le haut des fesses. Devant moi, le faible décolleté du haut de la robe ne laisse rien voir de ma poitrine, tandis que mes seins sont étroitement moulés.

Devant moi, derrière le divan, s'étend un espace assez sombre, partiellement entouré de rayonnages chargés de livres et de bibelots. Sur le sol, un tapis et des coussins. Sur les coussins, assise en tailleur, Marie. Tout en conversant aimablement avec elle, je me repais une centième fois de la contemplation de sa personne, ses cheveux blonds et courts, son visage angélique, ses petits pieds nus, attendrissants. Elle porte un pantalon de toile beige et un T-shirt brodé. Gaie, alerte, détendue, elle rayonne.

Elle me raconte les travers de ses profs, les aléas des transports en commun, ses projets pour l'année prochaine. Elle me détaille sa deuxième soirée avec son peut-être nouveau petit ami, ses nombreux états d'âme à son sujet, notamment une réputation assez sulfureuse auprès des copines... qui n'est pas sans l'attirer. J'entre dans son jeu, nous échangeons amicalement hypothèses, conseils, questions, réponses... Elle manifeste en cette matière la même impudeur que lorsque elle nous dévoile son corps.

Au milieu de cette discussion, Bruno est entré dans la pièce, s'annonçant discrètement. Il est derrière moi, je ne le vois pas. Je suis sûre qu'il nous écoute et nous regarde, sans bruit.

Maintenant, je sens sa chaleur, il est tout près. Je sens quelque chose de mou se promener entre mes fesses,. Ce quelque chose me caresse comme un gros pinceau. Il monte et descend dans ma raie, autour de l'anus. Progressivement il durcit, et la sensation que provoque son parcours change. Le point de contact se déplace sous moi, maintenant autour de l'entrée de mon vagin. Je sens la pression avancer, écartant légèrement les grandes lèvres, s’accrochant une fraction de seconde sur les bord du vagin. Elle s’attarde sur mon clitoris, remonte un peu encore, puis redescend par les côtés, à l’extérieur des lèvres, effleurant la cuisse. Puis le circuit recommence, calmement, soigneusement. Dès le troisième ou quatrième passage, le contact a changé. Le savoir-faire, mon émoi, ont humidifié soudainement la région. Le pinceau étale cette humidité sur tout son parcours. Les accrochages à l’entrée du vagin se font plus nets, sans que je sache si c’est délibéré.

Je discute toujours avec Marie. Elle voit très bien le haut du corps de Bruno. Elle doit bien se douter de ce qu’il fait. Elle n’en continue pas moins à m’entretenir de ses propres émois, sans trouble apparent. Moi, en revanche, j’ai du mal à maintenir une pleine attention, mes paroles entrecoupées de petits soupirs involontaires. Je vis ce dialogue comme un second front de mon excitation. Mon esprit et mon corps s’échauffent. Matthieu, celui dont Marie me parle, l’avait embrassée avec délicatesse, et s’était aussitôt emporté à lui passer la main entre les jambes. Elle l’avait freiné dans ses ardeurs, et n’était plus trop sûr pourquoi et…

Bruno entre en moi, profondément, d’une seule longue et puissante poussée. Je sens ses mains saisir mes hanches. Il reste un moment immobile, tout au fond. Un long moment. Affolée, je porte une main à mon sexe, et commence à stimuler mon propre plaisir. Qui monte rapidement. Et enfin le rythme de va-et-vient démarre, assez rapide, puis très rapide, mes mouvement solidement contrôlés par les poignets de Bruno. Ma main repose de nouveau sur le dossier. Mon esprit s’égare. Oubliés le filet de voix de Marie, le moelleux des coussins, les tracas de la journée… Mon entière existence se résume à cette pénétration délicieuse… Poussant un petit cri à chaque poussée, je me surprends à les compter mentalement, mécaniquement, distraitement… sept… huit…

Je sens les mains de Bruno se crisper sur moi, sa semence m’inonder… inonder mon vagin, mon corps, mon âme, m’arrachant un long cri de plaisir. Nous restons ainsi, lui debout, en moi, moi dans ma position favorite, les yeux hagards, le souffle haletant, des reflets de sueur sur la peau. Profondément complices, nous savourons intensément orgasme et après-orgasme.

Emue, Marie se lève, s’agenouille devant moi, dépose sur mes lèvres un doux baiser, et me dit qu’elle est heureuse. Elle regrette d’avoir éconduit Matthieu, et se prend à espérer qu’il puisse un soir se joindre à nous.

Florence - fflorence@mail.com

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19 juillet 2005

18. Extase


Bruno est sur le lit, qui est recouvert de son habituel dessus de lit aux couleurs sombres, fait d'un matériau doux et soyeux. Il est allongé sur le dos, sauf le haut du corps, dressé sur ses avant-bras. La tête relevée, il regarde Marie qui s'affaire. Ses jambes sont écartées. Elles sont pliées, le creux du genoux épousant le bord du lit, et ses pieds pendant dans le vide.

Il est nu. Son visage trahit le délice des caresses qu'il reçoit. Du fait de sa position, le corps est un peu crispé. Mais il ne veut rien perdre du plaisir de regarder sa jolie partenaire. Il gémit doucement, prononçant occasionnellement quelques paroles d'encouragement ou de satisfaction.

Marie est placée perpendiculairement à lui, sur sa gauche. Elle est appuyée sur ses deux bras, les mains ouvertes reposant sur le lit, l'une entre les jambes de Bruno, l'autre près de sa hanche. Le genou gauche est fortement plié, sa cuisse se trouvant au contact de celle de Bruno. L'autre jambe est en arrière, le pied ouvert, le genou droit moins plié que le gauche. Les jambes sont un peu écartées.

Marie suce Bruno de sa seule bouche.

Je la regarde faire. Tantôt les mouvements se font lents et amples, tantôt ils s'accélèrent. Je regarde son corps onduler, près de celui, immobile, de Bruno. Quelques uns de ses courts cheveux bougent en cadence. Sa poitrine m'est largement cachée, mais je vois en dessous l'extrémité du sein gauche qui oscille en amplifiant le mouvement général du corps. Je devine le reste de cette poitrine jeune, mobile, libre, que j'aime tant. Son dos s'étale largement devant moi. Je vois le haut de ses tendres fesses, la naissance de leur séparation. Fines et fermes, elles autorisent cependant un infime ballottement, une véritable incitation à la débauche…

Marie est absorbée par sa tâche. Elle ne semble pas consciente des mille petits mouvements de son corps qui accompagnent son désir de bien faire. Le doux frottement de sa cuisse contre celle de Bruno, les habiles repositionnements des mains ou des pieds, les délicates caresses que procurent à Bruno les fugitifs contacts de ses seins sur son aine ou sa cuisse.

Une dernière accélération du rythme, Bruno laisse tomber sa tête en arrière et pousse un doux gémissement, à peine audible, le souffle presque bloqué. Le corps de Marie continue à onduler un moment, puis s'arrête. Renonçant à l'appui sur ses avants-bras, et renonçant provisoirement à contempler Marie, Bruno se relâche et laisse enfin reposer ses épaules et sa tête sur le lit. Tous deux sont maintenant immobiles.

Sans vraiment se redresser, Marie se déplace et s'étend de tout son long sur Bruno, leurs bouches unies partageant voluptueusement le fruit de leurs efforts. Il me tarde d'y goûter à mon tour.

Florence - fflorence@mail.com

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