Toscane

Le monde sensuel de Florence

09 mai 2007

47. Escalade


Nos corps sont tendrement entremêlés. Tandis que Bruno est allongé sur le dos, je suis assise à côté de lui, penchée et serrée contre sa poitrine. J’enserre sa jambe droite entre les miennes.

Nos bouches se touchent. Les langues rentrent et sortent, pointant leur bout tantôt sur une lèvre, une dent ou sur la langue de l’autre. Elles ne se dévorent pas, elles se dégustent. Chaque nouveau contact est prolongé le temps qu’il faut pour en goûter tout le sel.

Sa main gauche est sur mon sein. Elle joue de mon téton entre son pouce et son majeur. Puis il glisse sa main et emplit sa paume de mon sein. Puis il en caresse le côté, le dessous. Il passe délicatement de l’un à l’autre, sans oublier de s’attarder dans la vallée qui les sépare.

Sa main droite, en dessous de moi, est logée dans mon intimité. Il pince délicatement une de mes lèvres intimes. A ce moment-là, je sens la résonnance de ce geste avec celui sur les tétons, les mêmes deux doigts, pouce et majeur, le même pincement et le même roulement. Il promène son doigt sur mon clitoris et autour, accélérant, puis ralentissant le geste à cet endroit. Effleurant l’entrée de mon vagin, il envoie un doigt à la rencontre de mon anus, en introduit une phalange à l’intérieur, le maintenant sans bouger. Enfin, ce même doigt fait demi-tour, s’enfonce fermement dans mon vagin et entame un doux va-et-vient.

Ma main droite est fermée sur son sexe long et très dur. Le mouvement général de nos corps, rythmé par des contractions de ses hanches, induisent un mouvement de son sexe dans ma main, et une masturbation lente, que je ne dirige pas. Par moment je porte ma main au sommet de d’édicule, j’en caresse le gland, faisant glisser la peau dessus.

Ces caresses simultanées se font individuellement plus mécaniques quand c’est sur un autre point que l’attention de Bruno se porte, forçant pas là-même mon attention à moi à se déplacer. Chaque changement de partie du corps, chaque évolution dans le geste précis, me cause un léger frisson, et alimente l’état s’excitation générale de mes sens.

Tout est douceur, tendresse. Les quatre caresses conscientes forment quatre attaches entre le développement de notre plaisir. Au-delà, nos corps se touchent, se frottent, provoquant diverses petites caresses incidentes, entre nos cuisses, entre la pointe de mon seins laissé libre et sa poitrine, entre nos hanches, entre une cheville et un mollet.

Nous communions dans les caresses. Mon excitation monte inexorablement. Je ressens comme une exaltation dans mon cœur. Je suis infiniment heureuse.

Alors sans prévenir, les gestes de Bruno se figent, son corps se surélève un peu et se contracte, son souffle se bloque, laissant échapper un faible gémissement. Je sens quelques gouttes du liquide chaud projetées sur mon ventre, puis une coulée nette et visqueuse sur ma main qui enserre toujours son sexe.

Nos caresses restent ainsi suspendues un certain temps, le temps qu’il savoure sa jouissance et les délicieux instants qui suivent. Puis je sens ses doigts réinvestir mon vagin, il sait bien comment je me masturbe, enfonçant en moi majeur et annulaire bien serrés. Il imprime juste le mouvement qui convient, ferme et profond, pas trop rapide. Mon excitation, qui n‘avait pas diminué d’un cheveu, reprend son escalade. Ses pénétrations se font puissantes, implacables, affolantes. Je sens son pouce venir au contact de la zone maintenant complètement trempée. Une petit poussée, et le voilà plongé dans mon anus. Il tient dans sa main le tréfonds de mon intimité, je sens ses trois doigts bouger en moi.

Je jouis à mon tour. Après tant de douceur, et contrairement à mon habitude, je pousse un terrible cri de plaisir. Je me trémousse sur ses doigts, l’incitant à ne pas cesser son mouvement. Mon orgasme dure et ses doigts ne cessent de me fouiller. Finalement, je commence à me calmer. Je m’écroule dans ses bras.

Florence - fflorence@mail.com

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07 mai 2007

46. Les baskets mauves


Depuis que je les connais, mais surtout depuis qu’elles sont se sont rencontrées dans notre lit et qu’elles ont décidé de se mettre ensemble, ce n’était jamais arrivé. Nous voici toutes les trois réunies, en l’absence de Bruno.

Au départ, je devais simplement déjeuner avec Eliane, puis l’accompagner pour un essayage de jupe. A tout hasard j’avais pris mon après-midi. Finalement la jupe ne lui plaisant plus, tout avait été annulé. Je m’étais mise alors en tête d’en profiter pour voir Mélanie chez elle, une de ces rencontres où nous remplacions les nourritures terrestres classiques de l’heure du déjeuner par des nourritures plus intimes.

Je suis justement en train d’embrasser Mélanie tranquillement sur le canapé quand Eliane arrive à son tour, à notre plus grande surprise, les bras chargés de paquets. Toute à la joie de ses achats, nous voyons son visage s’obscurcir un peu de trouver sa chérie dans mes bras. Elle m’y voit relativement souvent, mais c’est habituellement en sa présence, et avec mon mari à proximité.

Mélanie se lève et entreprend de réconforter son amie. Elle avoue être toujours aussi folle de mon corps à moi, mais enchaîne aussitôt avec chaleur sur tout l’amour qu’elle lui porte, sur la joie de l’avoir rencontrée, sur le bonheur sans nuage de ces quelques semaines (déjà !) de vie commune. Elle évoque leur rencontre, sous les auspices de notre couple et de notre maison. En guise de transition, elle l’invite à nous faire découvrir ses achats.

Pas entièrement convaincue mais assez amusée, Eliane s’exécute. Elle plonge sa main dans un des sacs au hasard, et en sort un très sobre soutien-gorge blanc en coton. Mélanie et moins percevons bien qu’il s’agit d’un vêtement assez quelconque, somme toute alimentaire, et qu’elle n’a pas très envie d’insister sur cet achat, mais nous insistons pour qu’elle commence l’essayage. Piquée au jeu, prenant soin de les jeter aux quatre coins de la pièce, elle ôte donc sa veste élimée, son chemisier blanc à fleurs brodées et son soutien-gorge, au modèle en tout point identique à celui de son achat. Néanmoins la blancheur impeccable ainsi que l’aspect neuf lui donnent une petite note de jeunesse retrouvée.

Une nouvelle plongée dans le sac ramène une ravissante jupe, légère, très courte, d’une couleur très vive. Sans hésiter, elle ôte ses chaussures de marche, ses grosses chaussettes noirs et son pantalon en toile, et enfile la jupe. L’accoutrement résultant est franchement bizarre. Eliane ne s’en rend pas vraiment compte, et nous sommes bien trop attendries pour songer à nous moquer.

Une autre jupe, plus longue, une peu grise, vient prendre la place de la première. Elle l’a achetée dans le but de « bien présenter » lors d’entretiens qu’elle doit avoir en liaison avec ses études. Elle l’enlève aussitôt en ayant presque l’air de s’excuser.

Nous lui faisons remarquer qu’il reste une boîte à chaussures dans un des sacs. Et voici notre Eliane maintenant vêtue de son nouveau soutien-gorge, d’une culotte en dentelle grise élimée, que nous connaissons parfaitement, et de deux baskets mauves de collégienne flambant neuves.

Mélanie ne peut retenir un sourire. Alors, interloquée, Eliane se rapproche du miroir que sert de porte au grand placard, et découvre le spectacle. Tandis que nous l’entendons pousser un cri et rire un bon coup, elle revient vers nous tout en dégrafant le haut. Puis elle enlève le bas. Les deux sous-vêtements volent à leur tour. La voici qui s'avance vers nous, nue, droite dans ses baskets mauves.

Un éclair de désir jaillit en moi. Ma main se porte instinctivement sur mon sexe, sous ma jupe, et réalise à quel point cette vision m’a troublée. N’ayant rien perdu de mon émoi assez peu discret, Eliane s’approche de nos deux corps toujours enlacés. Elle lance ses mains le long de mes jambes. Au prix d’un peu de dextérité de sa part et de quelques contorsions de la nôtre, elle brandit enfin le bout de tissu convoité. L’impression qu’elle m’a faite est clairement matérialisée par une tache légèrement moussue dans la partie qui se situe normalement entre les jambes, au contact du sexe. Elle plonge son nez dedans, aventure sa langue dessus. Puis elle commence à se servir de son trophée pour frotter son propre sexe.

Se ravisant et lançant la culotte au loin, elle vient s’installer sur nous. A l’envers, dans une position très curieuse. Tandis que son visage plonge sous ma jupe, ses jambes lancées vers le haut du canapé, largement écartées, présentent son sexe à nos deux bouches restées proches depuis le baiser interrompu à son arrivée. L’une après l’autre nous butinons doucement, par petits baisers sur le tissu. Tandis que je sens sa langue en moi, je porte ma main pour écarter sa culotte à elle. Mélanie et moi promenons maintenant nos langues agréablement sur la partie découverte du sexe d’Eliane. Nos langues s’unissent par instant sur le sexe d’Eliane, pour s’écarter de nouveau et en visiter l’intérieur et tous les trésors qu'on trouve entre ses jambes.

Je commence à sentir le plaisir monter en moi. Je saisis plus fermement les deux jambes tendues, et concentre mon attention sur le spectacle délicieux de la langue de Mélanie en train de ravir celle qui est maintenant sa compagne. Je remarque qu’elle alterne de petits coups de langue rapides avec des instants ou elle dévore littéralement le sexe de son amie. Tandis que mon plaisir monte, encore, je réalise dans les caresses que je reçois les modulations des caresses que Mélanie lui donne. Ma conscience se brouille un peu. Tout a coup un détail me frappe, le sexe l’Eliane n’a pas le même aspect que d’habitude. Au lieu de son habituelle pastille noire soigneusement entretenue, c’est un sexe totalement imberbe qui s’offre à mes yeux. C’est le moment qu’elle choisit pour pousser la langue un peu plus profond dans mon vagin. Mon corps se tend des pieds à la tête, ma bouche reste ouverte, le souffle coupé. Je jouis.

Un moment ma bouche rejoint celle de Mélanie pour un long baiser tendre. Dans le même temps, la langue d’Eliane explore tous les recoins de mon intimité, et lèche toute trace de mes humeurs sexuelles.

Je me pousse sur le côté du canapé. Les vêtements en désordre, je savoure l’état d’hébétude dans lequel cet orgasme m’a mis. Je regarde distraitement Mélanie se mettre nue, puis leur deux corps s’encastrer afin que chacune puisse dévorer confortablement le sexe de l’autre. De ces deux corps presque nus émerge toujours une paire de baskets mauves. Je les regarde onduler doucement. Je les écoute sucer et gémir. Elles prennent leur temps. Je sais qu’elles parcourent devant moi une nouvelle fois les chemins tortueux de leur sexualité commune. Je les vois exploser de plaisir l’une après l’autre. Un couple magnifique, une harmonie émouvante, une fusion fascinante d’orgasmes débridés. Quelle belle chose que l’amour.

Florence - fflorence@mail.com

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