25. Raz de marée
Un premier orgasme submerge mon esprit. Je n’ai plus rien d’autre en tête. Je flotte. Mon corps est sollicité de toutes parts. Des caresses douces, des caresses moelleuses, des caresses si précises qu’elles répondent à mes désirs les plus pointus, qu’elles entraînent mon plaisir le plus vif, avec l’habileté la plus merveilleuse qu’on puisse rêver.
Avant de perdre la tête, je tente encore de garder une conscience nette de ce qui m’arrive. Une conscience seulement fondée sur des sensations, car tous ces corps autour de moi ne me laissent rien voir. Ma bouche est unie à celle de Bruno, tendre, aimant, suçant mes lèvres, ma langue, déposant de doux baisers. Des mains me caressent, parcourant tout à la fois ma nuque, mes épaules, mes seins, mon ventre, mes flancs, mes fesses, l’intérieur de mes cuisses, toujours à la recherche du geste agréable et stimulant. Je ne sais plus à qui sont ces mains. Une bouche dévore mon sexe, ce doit être Marie, forcément Marie, elle sait si bien y faire maintenant. Elle s’efforce d’insinuer sa langue aussi profondément que possible en moi, je sens ses efforts méritoires. Tout à côté, un sexe d’homme raide, chaud et humide, chemine amplement dans mon orifice anal. Une pénétration profonde et large, si attentionnée qu’elle en est totalement indolore.
Difficile de me remémorer la suite. Je ne suis même pas très sûre du nombre de mes orgasmes. On m’a mis dans un état si agréable, presque comateux. J’ai vécu ainsi une éternité…
J’ai repris mes esprits enlacée dans les bras de Marie, toujours si prévenante. Elle m’a raconté, mon anus honoré par Jean-Marc, puis Bruno, puis Jean-Marc de nouveau. Puis le sien par Bruno. Une folie de sodomie, en somme. Elle m’a raconté mes orgasmes, les siens, le sperme répandu par nos deux hommes. Pour elle comme pour moi, c’était notre seconde union à quatre, entre corps se connaissant plutôt bien. Sans doute pas la dernière.
Florence - fflorence@mail.com