24. Le bonheur d'un couple
Ils s’aiment. Je les regarde faire l’amour. Je vois bien la connivence que 25 ans de mariage ont forgée entre eux. Leurs gestes sont huilés. Malgré tout, leur rapport à l’acte sexuel a quelque chose de naïf et de simple.
Ils sont trop sages. Ils le savent, ils me l’ont dit, on en a déjà longuement discuté avant de se rencontrer. Je sais que ce que je vois se dérouler devant moi constitue l’entièreté de leur fantaisie sexuelle : ils sont nus, en pleine lumière, Sophie est allongée sur le dos, Marc est allongé sur elle, nu lui aussi, il va et vient en elle. Leur excitation est réelle, la montée de leur plaisir parfaitement maîtrisée. Sophie jouit sans retenue, puis Marc s’épanche en elle. La tendresse est palpable.
Jamais leur plaisir mutuel n’a été le fait de caresses manuelles ou buccales. Sophie n’a même pas idée que ça puisse se faire. Marc, lui, a un peu vécu avant d’être en couple avec elle. Il croit se souvenir de la sensation que procure la fellation. Jamais ils n’ont pratiqué d’autres positions. Jamais ils ne se sont adonnés aux plaisirs anaux, pluriels, bisexuels…
Ils n’ont jamais osé, mais ils y pensent. Alors, ils sont venus dialoguer sur Internet. A la recherche d’un déclic. Et je les y ai rencontrés, avec mes mœurs bien différentes. Et je leur ai donné envie. Et je leur ai offert mon aide, ma présence, mon corps. Et ils se sont laissés aller à accepter cette rencontre.
Ils viennent d’achever leur acte sexuel. Depuis une demi-heure, j’ai découvert leurs visages, leur aspect, leur complicité, leur nudité et la matière habituelle de leur plaisir. Ils restent allongés sur le lit, dans cette belle chambre d’hôtel cossue. Ils reprennent leurs esprits, apprécient mon regard, s’effraient un petit peu de ma présence, de la nouveauté de ce regard porté sur eux, et sans doute de la suite.
Du haut de mes 34 ans, je me sens investie d’un grande autorité sur ce couple d’une cinquantaine d’année. Dans la douceur et l’amitié, dans la tendresse et le respect, je vais bousculer leurs pudeurs.
A ma demande ils sont maintenant allongés sur le lit côte à côte. Ils ne peuvent rien dissimuler de leur ébat tout juste terminé. Des gouttes de sueur perlent un peu partout. Les chevelures sont un peu folles. Du sperme coule du pénis encore à moitié raide de Marc, et suinte de l’intimité de Sophie, qu’elle dévoile en écartant ses jambes.
Je me tiens tout près du lit, et me dévêts tranquillement. Tous deux prennent un certain plaisir à me voir progressivement nue. Nue, je me penche sur eux. J’embrasse fougueusement Sophie, sa bouche qui n’a jamais connue la bouche d’une femme. J’embrasse chacun de ses seins. Je bois ses gouttes de sueur. Ma langue happe sur son sexe des liqueurs de leur union. Contournant le lit, j’embouche le sexe ramolli de Marc. Puis sa bouche. Puis à nouveau celle de Sophie. Nos trois bouches ressentent maintenant le goût de la chose sexuelle, mélange des sécrétions corporelles intimes. Je vois bien que mes deux compagnons découvrent ce goût, cette communion. J’invite Marc à lécher soigneusement le sexe de Sophie, prélever avec sa seule bouche la sueur, le sperme, la cyprine. J’invite ensuite Sophie à en faire autant avec le sexe mou et gluant de son mari.
Je suis follement excitée par ces corps somme toute assez beaux et leurs gestes gauches. Je choisis de commencer par Sophie. J’espère que son mari saura profiter de ce repos pour reprendre des forces. Sophie est de nouveau allongée sur le dos. Je m’installe au dessus d’elle, à quatre pattes. Certaines parties de nos corps nus sont déjà en contact, l’intérieur de mes jambes avec ses hanches, mes avants-bras avec ses épaules, nos deux paires de seins. Je reste un moment ainsi, mes yeux dans les siens, à savourer la chaleur des points de contact. Je l’embrasse enfin, doucement, profondément. Pendant assez longtemps, je la sens tendue. A force de douceur dans mon jeu de langue, elle se détend et me rend maintenant mes baisers. Retirant un instant ma bouche de la sienne, je lui chuchote de me caresser le sexe. Je lis un soupçon d’affolement dans ses yeux. Ses bras jusque là inertes se mettent en mouvement. Ses mains éprouvent à l’aveuglette le contact de mon corps. Je me dis qu’elle me caresse. Les hanches, le bas du dos, les fesses. Je sens un doigt cheminer timidement dans la raie de mes fesses, sans atteindre mon sexe, le bras sans doute trop court. Je sens ses mains sur mon ventre, descendre et atteindre mon sexe. Ses dix doigts jouent avec les poils de mon pubis, les peignent, les effilent. Une courte pause dans mes baisers, je lui explique mon goût pour les sexes épilés, mais pas le mien, entièrement naturel. Elle grommelle des excuses sur son sexe non épilé, vite étouffées par ma bouche avide. J’allonge les jambes, son corps est maintenant écrasé par le mien, nos sexes se touchent, prenant sa main en sandwich. Je la sens un cran plus excitée. Je débloque la situation en me relevant, agenouillée près d’elle. Je le regarde, je regarde Marc. Ils s’ouvrent. Ils sont heureux de ce qui se passe, de ce qui va se passer.
Je lui relève la tête avec un coussin. Je m’installe sur elle en tête-bêche. Juste avant, je lui ai demandé d’imiter toutes mes caresses. J’ajuste bien ma position, je sens maintenant son souffle dans mon intimité. Je dépose tout d’abord de petits baisers très tendre sur son sexe. Puis je suçote ses grandes lèvres. Je sens son corps extrêmement réceptif à mes caresses. En même temps, elle répond exactement à mes gestes, honorant mon sexe des même baisers, des mêmes suçotements.
Je navigue maintenant dans les caresses sublimes. Je me délecte d’une partition renouvelée, où mes caresses visent autant au plaisir de Sophie, qu’au mien, via l’effet miroir de ses réponses. Pour son contentement, j’explore tous les recoins, à la recherche des zones les plus sensibles. Partout réactive, lèvres, clitoris, replat, anus, je la sens se raidir davantage lorsque ma langue s’aventure à l’intérieur de son vagin. L’exercice n’est pas le plus facile, mais me ravit. Pour mon propre contentement, je me sers de mes doigts pour dégager son clitoris, que je tète voluptueusement. Après quelques gestes hésitants, je sens enfin les lèvres de Sophie pincer délicatement mon clitoris, et lui imprimer toutes les délicates caresses que moi-même je lui prodigue. Délibérément, je prolonge la caresse, et, presque comme si je me léchais moi-même, j’en viens à jouir puissamment dans la bouche de Sophie, à sa grande surprise je pense. Son inexpérience n’est pas étrangère à la force de mon orgasme, amplifié par une sorte d’innocence, de virginité de ma partenaire.
Je reprends mes esprits, nos corps toujours emboîtés, le sexe de Sophie à portée de ma bouche, son mari qui regarde, sagement. Ma langue reprend possession de son vagin, entre et sort, s’enroule et se déroule à l’intérieur, accentuant les gestes auxquels Sophie est la plus réceptive. Elle tente de faire de même, forcée de boire le jus de mon plaisir. Ma pénétration se fait insistante, avec ma langue très éprouvée pour cet exercice. Je sens des barrières tomber une à une.
Sophie éclate de plaisir. Son corps bondit, ses jambes tremblent, elle crie. Un cri puissant entrecoupé de halètements, quelque chose d’animal qu’on aurait jamais imaginé d’une femme aussi sage. Marc s’est approché d’elle, je devine sa bouche s’unissant à celle de Sophie, comme pour lui manifester son bonheur de la voir ainsi.
Cette bouche amoureuse, à ma grande surprise, s’égare sur mon propre sexe. Il me lèche, maladroitement, sans doute à cause de la position non adaptée de son corps. Il s’en rend compte, je le sens se mouvoir. Sa bouche me revient, il me lèche maintenant avec assurance. Il ne sait pas, comme Sophie le sait désormais, comment me faire jouir le plus efficacement. A quelques millimètres des lèvres de sa femme, il me lèche passionnément. Je me suis un peu redressée, et maintenant je fouille énergiquement l’intérieur du sexe de Sophie avec mes deux doigts les plus habiles. Mes caresses comme celles que Marc me prodigue sont fermes. Rapidement, Sophie succombe de nouveau, avec la même fureur, et moi après elle, cette fois dans la bouche avide de Marc.
Nous laissons nos corps éprouver leurs derniers spasmes, nous restons quelques instants immobiles. J’ai envie d’un peu de tendresse toute simple. Je viens m’allonger dans les bras de Marc, nous sommes tendrement enlacés, Sophie est collée contre moi. On ne se connaissait pas une heure avant, on est vraiment très différents, et pourtant, on est heureux ensemble.
Je dis à mes compagnons que j’ai envie de faire pipi. Sophie a envie elle aussi. Nous allons tous les trois… dans la salle de bain. Elle s’allonge au fond de la baignoire vide. Je me mets debout entre ses jambes. Je regarde son filet d’urine frapper le bord et s’écouler au fond, sur mes pieds sous son corps. D’un large arc doré, j’arrose son corps, son sexe, son ventre, ses seins, jusqu’à sa bouche. Elle me regarde avec fascination par en dessous. Marc qui est tout près à l’extérieur de la baignoire, se répand aussi sur elle, privilégiant sa bouche. Je m’allonge alors sur Sophie et sous la chute les dernières gouttes de Marc. Je l’embrasse. Elle n’en revient pas d’avoir vécu avec plaisir ces quelques instants de souillure. Nous unissons nos bouches souillées, nous frottons nos corps souillés. Une longue douche, de l’eau chaude, du savon odorant et des attentions mutuelles délicates redonnent une pureté sans tache à nos corps.
Encore ruisselantes, nous revenons dans la chambre. Marc est debout près du lit, il a une belle érection. Je m’agenouille et embouche généreusement son membre. Je sais que j’y reviendrai, je souhaite autre chose pour le moment. L’abandonnant, je m’installe posément sur le lit, à quatre pattes, ma croupe offerte sans la moindre ambiguïté. Je regarde Sophie. Elle regarde son mari s’agenouiller derrière moi sur le lit, approcher son sexe, se coller contre moi. Je la prie de le revêtir du plastique d’usage, ce qu’elle fait avec empressement. Il s’enfonce en moi. J’éprouve une fois encore cette éternelle sensation d’être remplie. Sophie se tient debout et regarde cette bite qu’elle connaît si bien me prendre par derrière. Marc va et vient avec une grande amplitude. Alors qu’il est presque sorti, j’attrape sa bite, et je l’oriente vers mon anus. Ca le bloque, il semble très surpris. Comme je maintiens toujours fermement, il se décide à essayer de l’enfoncer, avec une retenue que j’imagine faite de tabous, de surprise, de crainte de me faire mal. Je le laisse faire, je sais bien qu’il ne risque pas de me faire mal. Je me contorsionne un peu pour qu’il rentre plus vite, plus profond. Sophie vient de comprendre ce qui se passe, elle pousse un cri. De la surprise, un peu d’horreur. Elle regarde de très près, me caressant affectueusement les fesses, comme pour m’aider à subir tout ça. Marc est maintenant plus détendu, il m’encule avec douceur, fermeté, profondeur, comme j’aime. Aidée d’une agréable masturbation d’appoint, je prends égoïstement et somptueusement mon plaisir. Je me dégage de Marc, qui n’a pas encore éjaculé. Je prie Sophie de prendre ma place. Ce qu’elle fait sans discuter, mais avec une anxiété palpable, après avoir ôté le plastique. Avant qu’il ne s’approche d’elle, je prépare un peu son anus, je lèche, je caresse, j’introduis des doigts, avec une attention soignée. Marc s’approche, désinhibé et excité comme un pou. Maintenant son gland est en elle, immobile. Elle semble contente. Il pousse, tout doucement, et pousse encore. Un temps elle l’arrête… puis l’encourage à continuer. Il est tout au fond. Je regarde ce couple si conventionnel, que j’imagine si timoré d’habitude. Une pulsion animale entraîne maintenant la sexe de Marc dans de fortes poussées successives, tout au fond de Sophie. Elle pousse de petits cris craintifs. Il se déchaîne dans cet anus pourtant vierge. Il décharge en elle en criant, elle crie aussi, très fort.
L’excitation retombée, je sens mon petit couple un peu secoué, comme s’il commençait à redouter d’être allé trop loin. Sans leur laisser le temps de réfléchir à leur sort, je reprends l’initiative. J’entraîne Marc dans la salle de bain, et je lui nettoie soigneusement le sexe, encore raide de sa première sodomie depuis longtemps, en tout cas la toute première avec Sophie. Je le sens se rasséréner grâce à cette purification.
Nous revenons dans la chambre. Il s’étend sur le lit, j’entreprends de le sucer. Le membre est tout flasque, il fleure bon le savon. Il semble à cent lieues de pouvoir s’animer de nouveau, et je suce avec plaisir. J’invite Sophie à m’imiter. Toujours docile, elle accepte, et, l’une après l’autre, nous engloutissons le sexe de Marc dans notre bouche, lui prodiguant toutes les douceurs que la bouche, la langue, et les lèvres peuvent fournir. Sophie et Marc semblent maintenant apaisés, et goûtent le plaisir de cette fellation alternée. Nous ne sommes nullement pressées d’un aboutissement de cette caresse. Après tout le temps nécessaire, la bite de Marc revit. Nous suçons maintenant un morceau de chair dur et chaud, hypersensible à nos mouvements de langues. Sophie suce assez maladroitement, mais provoque une immense émotion à son mari. Moi, je suce avec une certaine dextérité, et c’est mon savoir-faire qui remue Marc. Son corps se tend, il gémit, il râle. C’est ma bouche que sa décharge honore finalement, sous l’effet d’une ultime succion particulièrement troublante. Naturellement, ma bouche ne perd pas une miette des convulsions de sa bite et des liqueurs qui en sourdent. Dans un baiser d’amoureuses presque familières, je partage avec Sophie le précieux jus de son mari.
Jusqu’au soir nous continuons nos ébats. Sophie et moi poursuivons dans de nombreux orgasmes la quête de notre plaisir commun, tant avec nos langues que nos doigts. Marc se tient auprès de nous et accompagne nos caresses. Il fait jaillir une dernière éjaculation, honorant mon propre sexe. Dans un élan de confiance, il m’a besognée sans protection. Nos rapports à tous les trois auront été portés par une intense émotion.
Florence - fflorence@mail.com
Libellés : Marc, Sophie-de-Marc