Toscane

Le monde sensuel de Florence

18 février 2009

56. Les malheurs de Sophie


Sophie, ma Sophie… Toi qui, à chaque fois que je te voyais, suscitais chez moi, dans mon âme, mais aussi dans mon corps, un émoi immédiat et profond… Toi que je vis à la piscine nue sous la douche… Toi qui m’accueillis avec ton mari Grégoire, un soir d’hiver, dans un hôtel du Quartier Latin, et toi que je vis ce soir-là faire l’amour avec lui, et que je vis me regarder faire l’amour avec lui… Toi qui semblais indifférent à mon irrépressible attraction pour toi…

Ton mari Grégoire t’a virée avec violence, comme une malpropre. Après quelques nuits d’hôtel dans cette petite ville de province où vous étiez partis vivre, c’est moi que tu as appelée au secours, et c’est chez nous que tu as débarquée le lendemain. C’est avec nous que tu as épanché ton chagrin et soigné tes plaies.

Et puis il y a eu cette après-midi où tu m’as attirée dans cette chambre d’amie qui était devenue la tienne depuis plusieurs semaines. A ma grande surprise, tu m’as serrée fort contre toi, très fort même, puis tu as dévoré ma bouche de tes baisers. Puis très vite nous nous sommes retrouvées nues, enlacées sur le lit. Puis tu t’es remise à pleurer.

Je me disais que j’étais en train d’abuser ou que tu te sentais obligée, que tu regrettais déjà, ou Dieu sait quoi d’autre. Je cherchais à minimiser l’incident. Ne pouvant te calmer, j’avais fini par me taire, par vivre cette étreinte, par te prodiguer de douces caresses. Tendres d’abord, puis plus intimes ensuite. Je te sentais non pas résister, mais vibrer. Un orgasme aussi soudain que violent a rapidement couronné mes efforts. Tu semblais tout à coup comme libérée, sortie d’une longue léthargie.

Et alors, toujours blottie contre moi, tendrement enlacée, sans plus pleurer, tu t‘es mise à parler. Tu m’as expliqué comment toi tu avais vécu nos différentes rencontres. Comment toi aussi t’es sentie dès le début extrêmement troublée par nos rares contacts. Et comment tu as refoulé tout ça, autant par fidélité pour ton mari que par une certaine lâcheté de ne pas reconnaître ton attirance pour une femme.

Là, maintenant, tu te découvrais soudainement libre et passionnée, tes pleurs avaient été ceux d’une émotion trop forte à contenir.

Tu n’avais pu t’empêcher de reparler du gâchis de ta vie avec ton mari, de la lente descente aux enfers et enfin de la rupture. Je t’écoutais, bien sûr, mais je m’étais remise à te caresser, des caresses d’amantes qui n’avaient plus rien à voir avec des caresses prévenantes et pudiques d’une amie compatissante. Je promenais mes mains partout sur ton corps, cherchant et repérant les zones sensibles. A chaque nouvelle découverte, ton discours de faisait haché, ton souffle imperceptiblement plus court.

Et puis tu ‘es arrêtée de parler, tu as semblé te ressaisir, ou alors être traversée par une idée, et tu as commencé à agir à ton tour. Posément, tu m’as amenée à m’allonger sur le dos en travers du lit, les jambes légèrement écartées. Tu es venue au dessus de moi. Tu as uni tes lèvres aux miennes, tu m’as léché les lèvres, puis embrassée, puis tu as sucé mes lèvres et ma langue. Ensuite tu as progressé vers le bas, tes lèvres se sont portées sur mon menton, mon cou, le haut de mon sein gauche. Elles ont pincé mon téton. Tu l’as léché. Puis tu as continué, baisant mon ventre, mon nombril, atteignant tranquillement mon sexe. Puis saisissant mes jambes, tu t’es mise à dévorer mon intimité. Avec maladresse mais avec fougue, avec passion. Je sentais ta langue et tes lèvres partout, dans ma fente, à l’intérieur du vagin, sur mon clitoris, et même à l’entrée de mon anus. Malgré tes efforts, malgré mon excitation, je n’ai pas joui, ce jour-là. L’apprentissage viendrait plus tard. Alors tu es remontée unir ta bouche avec la mienne. Nos corps soigneusement encastrés. Cheminant entre eux, j’ai lancé ma main vers mon sexe, et quelques secondes de masturbation ont suffit pour que j’éclate à mon tour.

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11 mars 2008

55. Fantaisie


La belle est à quatre pattes sur le lit, nue. Sa tête est dressée, présentant son visage au mur banalement décoré d’un poster encadré. Ses genoux reposent sur le lit, écartés, laissant une partie de ses jolies jambes pendre dans le vide.

En dépit de son physique de gamine, petite et menue, sa position nous laisse clairement voir des hanches larges. Entre ses fesses assez rebondies, son sexe est assez proéminent, nettement fendu, et déjà un peu luisant des sécrétions de son désir. Le tableau est rendu parfait par une épilation soignée.

Bruno arrive derrière elle, nu, son sexe dressé et tout juste recouvert par mes soins d’un préservatif qui luit de ma salive. Il approche son gland, et le promène entre les cuisses de Sabine. Surprise, elle a laissé échapper un petit cri. Il s’agenouille sur le sol, porte sa main gauche sur sa bite, et sa bouche sur la vulve offerte. Il lèche doucement tout en se masturbant.

Je m’approche à mon tour, nue aussi. Je porte mes mains sur les hanches de la belle. Je lui caresse les fesses, puis je caresse le crâne de mon petit mari. Je porte un doigt dans ma bouche, je le suce. Tout dégoulinant de salive, je le pose sur le coccyx de Sabine, puis je suis la raie en descendant. Le bout du doigt s’arrête à l’entrée de son petit trou. La première phalange s’insinue facilement à l’intérieur. Je n’essaie pas d’aller profond, je m’installe, je me déplace doucement à l’intérieur. Je rentre et sors sur un centimètre, puis deux, puis toute la longueur de mon doigt. Je m’attarde au fond, et je sens juste en dessous les mouvements de Bruno qui promène sa langue tout près.

Le doigt toujours à l’intérieur, je me tourne et m’installe à coté de Sabine. Ma main aborde maintenant ses fesses par le haut. Bruno se lève, présente de nouveau son gland à l’entrée, et en quelques poussées successives, installe maintenant celui-ci au fond du vagin. Un instant je côtoie ainsi cette bite si familière par l’intérieur du corps de notre amie. De par son activité elle en a vu d’autres, nous le savons tous deux, mais tout de même, là, il me semble qu’elle brûle comme jamais. Elle gémit, usant de toutes sortes de termes très salaces pour nous supplier. Alors Bruno s’élance, et par d’amples allers-retours visite son intimité au plus profond… mon doigt ne bouge pas, sorte de thermomètre de cette débauche d’efforts.

J’ai l’impression de côtoyer une bombe prête à exploser. Je profite un long moment de cet heureux spectacle. Puis je décide d’allumer la mèche. Je sors mon doigt de l’anus de Sabine, je m’approche du visage de la demoiselle. Je saisis délicatement sa tête, je porte ma bouche sur ses lèvres, je l’embrasse en la dévorant d’amour.

Et le déchaînement se produit. Elle dresse la tête le souffle coupé, arrachant sa bouche à la mienne. Ses cuisses commencent à trembler. Un cri rauque sort de sa gorge. Elle émet une série de gémissements ou de petits cris incontrôlés. Je savoure son orgasme de tout mon être quand un autre cri long et familier arrive de l’arrière, accompagné d’un redoublement des secousses du corps de Sabine. Mon petit mari a joui à son tour.

Prenant un peu de recul, je m’installe debout, fixant ces corps désormais figés par le plaisir, et je me masturbe posément. A chaque coup d’œil, les sensations montent en moi. Le dos en sueur de Sabine, mon petit mari toujours encastrés dans son corps, le souffle haletant de l’un et de l’autre. Puis le sexe de Bruno sort et elle vient s’asseoir au bord du lit devant lui. Elle ôte tendrement le préservatif. A ma grande surprise, elle embouche le sexe encore plein de sperme, le toilettant avec une gourmandise étonnante. Je jouis instantanément à cette vue.

Quand je recouvre mes esprits, toujours debout, ils sont enlacés devant moi sur le lit, somnolents. Lui mon petit mari, elle cette escort découverte sur Internet et rencontrée après maints coups de téléphone et après que Bruno l’eut « testée » une première fois en mon absence. Son enthousiasme a scellé notre rencontre. Et cette rencontre nous a fait vivre un instant délectable.

Cette satisfaction mutuelle s’est prolongée assez gentiment, parce qu’on ne pouvait pas se quitter comme ça, parce que j’avais tellement envie de la lécher davantage dans la position où je l’avais contemplée si agréablement, parce que le tréfonds de mon sexe exigeait sa part de saillie et de foutre.

Elle n’est pas vraiment jolie, Sabine, mais je ne suis pas partie sans un baiser vraiment amoureux. Un baiser totalement partagé entre deux femmes sexuellement rassasiées.

Florence - fflorence@mail.com

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06 décembre 2007

54. Sexe, amour et triolisme


Je suis entre deux hommes et j’aime ça. Mon mari est en dessous, allongé sur le dos sur notre grand lit conjugal. Je suis étendue sur lui, tête-bêche. Je déguste tranquillement son sexe tendu, avec toute la volupté et le calme d’une gourmande devant son péché mignon. Je sens par instant ses baisers tendres ou ses coups de langue magiques sur mon sexe. Je sens bien davantage la bite de notre ami qui va et vient en moi tout à la fois avec respect, force et amplitude. Je sais que Bruno, là derrière, a le nez et les yeux directement sur cette pénétration. Je sens par moment sa bite se raidir plus encore dans ma bouche, sans doute parce que son excitation a encore crû d’un degré. Il aime être au plus près de mon intimité, et c’est dans cette disposition qu’il est le plus satisfait, je le sais. Et puis si la bite vient à sortir complètement de mon corps, pour quelques secondes, il la happe avec sa bouche, se délectant ainsi de substances directement prélevées aux tréfonds de mon sexe. En suçant fugitivement notre ami, c’est au plus profond de moi-même qu’il me lèche en réalité.

Tous les trois avons une grande habitude de mêler ainsi nos corps. La curiosité d’essayer de nouvelles choses entre nous trois existe toujours, mais le retour à une position qui constitue une sorte de perfection où chacun de nous est littéralement comblé dans ses désirs les plus forts, ce retour est quasi systématique lors de nos rencontres. Ainsi, cette nuit-là, c’est une immense tendresse qui nous avait tous trois envahis, une tendresse prenant racine dans notre amitié et dans le plaisir immédiat et familier que nos corps ressentaient à se retrouver, une tendresse qui se manifestait par des baisers longs et passionnés, par des caresses chastes, où la main reprend progressivement possession d’un domaine dont il a été un temps privé. Puis cette chasteté s’était écornée par des caresses faussement plus hardie, je dis faussement, car si aucune pudeur ni retenue réelles n’existaient plus entre nous depuis des années, nous simulions par jeu le caractère fortuit du dos d’une main frôlant une verge ou d’une phalange s’égarant dans l’humidité de mon sexe. La chasteté volait alors en éclat, et les appétits de chacun retournaient à leurs proies favorites, à la recherche du plaisir de l’autre, le sien s’annonçant comme une évidente conséquence de tout cela.

C’est ainsi que ma bouche retrouve le sexe de Bruno, que notre ami en vient à me prendre en levrette, et que Bruno s’installe de nouveau de telle sorte qu’il peut voir mon vagin, le vagin de sa propre épouse, pénétré directement sous ses yeux, et lécher de temps à autre la bite qui me fouille.

Notre complicité va jusqu’à apprécier longuement les délices de ces caresses, et à laisser filer ensuite nos orgasmes respectifs de manière relativement groupée. Rarement simultanément, car tous trois préférons savourer pleinement l’orgasme des autres sans être troublé, voire bien davantage, en succombant au sien au même moment… ainsi, dans cette position que finissent toujours par rallier nos ébats, le premier à jouir est généralement Bruno, inondant ma bouche de jets saccadés, tout en criant généreusement. Ensuite c’est moi qui jouit, la bouche pleine de sperme et toujours habitée par le sexe de Bruno, sans crier, donc, mais en gémissant puissamment, et au milieu de mon orgasme, j’apprécie avec délices les battements du sexe qui continuant à rentrer et sortir en moi. Lorsque mon corps retombe, alors s’accélère en moi le mouvement de cette bite si bonne, si opportune, qui s’immobilise tout à coup au fond de moi, pour expulser la semence, et provoquer le plaisir de notre ami.

Comme un château de cartes qui s’écroule, ou une rangée de dominos qui tombent, mais sagement, inexorablement, sans stress ni précipitation.

Nous échangeons ensuite des baisers, non vraiment emprunts de tendresse, mais plutôt vecteurs un peu compulsifs des goûts et des odeurs intimes de nos trois intimités, que nous avons un plaisir spécial à partager.

Puis la tendresse et l'amitié reprennent le dessus.

Quand il m’arrive de faire l’amour seule avec cet ami, je veux dire en l’absence de mon mari adoré, en fait, nous évoquons toujours sa présence. Avec des mots assez crus, nous le faisons vivre, et c’est toujours son éjaculation dans ma bouche, fictive, qui déclenche l’enchaînement fatal. Et même lorsque, très rarement, mais c’est tout de même arrivé, lui et moi faisons l’amour avec un autre partenaire, généralement des amis à lui inconnus de moi, quel qu’il soit, celui-ci se retrouve exactement à jouer le rôle de Bruno.

Au-delà du sexe, je crois que c’est bien de l’amour, non ?

Florence - fflorence@mail.com

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19 novembre 2007

53. Coup de foudre


Je vois la porte s'ouvrir. Le jeune homme entre aux trois quarts et son regard balaie méthodiquement la pièce. La fenêtre, face à la porte, puis poursuivant sur la droite, la bibliothèque débordant de dossiers et de livres, puis la porte du placard, inutilement ouverte sur un désordre indescriptible, et enfin le lit. Là, son regard se fige, incrédule. Il roule des yeux énormes avant de commencer à réaliser ce qu'il voit.

Je suis nue, bien visible, face à lui, dont le corps est partiellement dissimulé par la porte ouverte. Je me tiens bien droite sur le lit. Je suis accroupie, mon sexe affleurant sur la bouche de ma partenaire. Celle-ci est allongée sur le dos, nue elle aussi. Sa tête est entièrement dissimulée entre mes jambes. Ses jambes à elles sont très largement écartées, donnant largement à voir le plus intime d'elle-même à ce jeune et innocent ouvreur de porte.

Je suis la seule à embrasser toute la situation. Mon amie ne s'est rendue compte de rien, et me lèche sans trop de doigté, mais avec générosité. Moi je fouille son sexe en y promenant tour à tour le dos, la paume et certains doigts de ma main. Elle gémit faiblement, et son corps ondule sous mes caresses avisées. Lui reprend progressivement le contrôle de lui-même. Il est resté un long moment sans bouger. Maintenant nous nous regardons fixement les yeux dans les yeux. Je souris. Il est vraiment très mignon ce garçon qui tombe de la lune. Je suis contente qu'il soit là. Il s'en rend peu à peu compte. Il entre complètement dans la chambre, referme la porte sans bruit, et s'installe maintenant dans la contemplation de notre union.

Je réalise qu’il me plaît vraiment ce garçon… grand, mince, les cheveux courts, élégamment vêtu… Tandis que nos yeux s’enflamment mutuellement, ma main quitte le sexe de mon amie et se met à caresser très délicatement le mien, à quelques millimètres de sa langue. Oubliée sa maladresse de débutante… Tout à coup je sens mon excitation décupler. Pour une fois j’oublie celle qui me régale, qu’elle me pardonne, et je sombre dans ces magnifiques yeux verts qui me dévorent. Un temps je commence à haleter. Puis ma respiration se bloque, mes cuisses se contractent. En une onde puissante et massive, le plaisir explose dans tout mon corps. Je sens confusément un torrent de liquide inonder le visage que je surplombe, et je libère un cri rauque et prolongé, manifestation inhabituelle et impudique de mon orgasme.

Cet accouplement par procuration scella la naissance de l’immense amour de celui qui est maintenant mon mari et le père de mes enfants.

Mon amie ne sut jamais la vérité sur cet orgasme si puissant qui lui avait inondé le visage. Mais dans cette période si heureuse de découverte de mon futur mari, je lui vouai une tendresse toute particulière et nous avons continué un long moment cette liaison dont Bruno n’ignorait aucun détail.

Par jeu, quelques semaines plus tard, il séduisait et mettait la belle dans son lit, dernier acte initiatique avant le début de notre vie commune. Une vie de libertinage effréné s’annonçait...

Florence - fflorence@mail.com

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25 septembre 2007

52. Fenêtre


Bruno est en dessous de moi, allongé sur le dos. Je suis assise sur lui, empalée sur son sexe dressé. A l’aide de mes cuisses, je monte et descends en coulissant doucement. Je devine son regard pétillant dans mon dos. Devant moi, agenouillée sur le sol, Eliane a la tête enfoncée entre mes cuisses et promène sa langue sur mon sexe et autour de celui de Bruno. Tous les trois nous sommes conscients du niveau élevé d’excitation de nos corps, aussi nos caresses sont mesurées, pour faire durer cet instant le plus possible, ne pas éclater tout de suite.

A la recherche de forces pour ne pas exploser, je regarde autour de moi. La chambre est petite et impersonnelle. Les draps, malmenés par nos ébats de ce milieu d’après-midi, sont blancs. Le couvre-lit à gros motifs marron gît en boule sur le carrelage gris clair. Eliane a dû étendre une serviette de bain pour poser ses genoux et ne pas en ressentir la froideur. Les murs sont enduits de crépis blanc. Le plafond est blanc.

A ma droite se trouve l’unique petite fenêtre en PVC blanc. Des doubles-rideaux bruns en obstruent au trois-quarts la largeur, tamisant légèrement la lumière qui baigne la pièce. Dehors, exactement dans l’axe de mon regard, un visage. Elle est jeune, blonde, extrêmement attentive. Je regarde un peu affolée autour de moi, mais ni Bruno ni Eliane ne peuvent la voir. Mon regard croise à nouveau le sien. Elle me sourit, d’un sourire franc et simple, qui exprime le plaisir de me voir. Elle ne voit sans doute pas mes compagnons, elle ne peut ignorer le haut de mon corps nu, mes seins qui oscillent doucement dans un mouvement vertical qui ne laisse guère de doute sur ce que je suisen train de faire. Loin de réfréner la montée de mon plaisir, mon regard circulaire, croisant son sourire, embrase mon corps. Sans crier gare, enfoncée au plus profond sur Bruno, la tête en arrière, le regard brouillé, dans une plainte longue et contenue, je jouis. Je sens la langue d’Eliane s’agiter pour capter ce qui s’est mis à couler de mon sexe.

Un bref coup d’œil par la fenêtre me montre mon admiratrice toujours au poste. Maintenant, je reprends un mouvement ferme de façon à susciter l’éjaculation de Bruno qui vient sans tarder, mon accélération précipitée ayant réduit à néant ses efforts de retenue.

Florence - fflorence@mail.com

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31 août 2007

51. Insouciance


C’était il y a une quinzaine d’années. Après le bac, passé et réussi en même temps pour toutes les deux, Nadine et moi étions venues à Paris pour entreprendre nos études supérieures. Tout naturellement, nous avions alors partagé une minuscule chambre de bonne au sixième étage d’un immeuble cossu des alentours de l’Etoile.

Ex-amoureuses mais toujours amies et bien souvent amantes, nous avions alors une vie sexuelle intense et une vie sentimentale tourmentée. Notre promiscuité était somme toute assez préjudiciable à cette dernière. Exception faite de grosses difficultés dans la poursuite de nos études, cette période était tout à fait heureuse.

Avec consternation, nous avions alors appris qu’une des camarades de Nadine s’adonnait à la prostitution. Cela nous avait violemment remuées, alors nous avions passé un temps considérable à mieux faire sa connaissance et débattre avec elle des raisons d’une chose si terrible. Nous avions au départ dans l’idée qu’il s’agissait d’une extrémité à laquelle elle devrait le plus vite possible renoncer. De fait, elle faisait cela par nécessité, le seul moyen par lequel elle pourrait accéder à la formation à laquelle elle aspirait. Ses aspirations sexuelles étaient limitées, et avec ses clients, elle se comportait assez mécaniquement. Sans dégout, toutefois, et elle avait acquis une sorte de professionnalisme qui semblait satisfaire les hommes. Cette activité allait à l’encontre de son caractère prude qui refusait toute idée pratique un tant soit peu coquine, comme l’amour à plusieurs, le plaisir entre femmes, la pluie dorée ou l’exhibitionnisme.

Nous nous trouvions donc avec elle dans une incompréhension totale quant aux choses du sexe. Nous en sommes alors venues à ne plus considérer la prostitution comme une horreur à combattre, mais sous l’angle de quelque chose qui excitait notre curiosité, tout en promettant de remédier un peu à notre impécuniosité, en rien comparable à son dramatique dénuement.

Elle nous avait révélé une foule de détails utiles sur la manière de conduire ce genre de business. Sans cette compétence qu’elle nous avait transmise par son témoignage, nous n’aurions sans doute jamais osé tenter cette expérience, et si nous l’avions fait, nous aurions sans doute subi les mêmes graves désagréments qu’elle avait endurés à ses débuts.

Tout comme elle, nous avions décidé d’offrir nos charmes sur Minitel, plutôt que d’arpenter les rues ou les grands boulevards de la capitale. Nous faisions l’une et l’autre notre recherche indépendamment et à titre individuel, mais en précisant toujours que lorsque nous recevions un client, l’autre serait présente. Nous n’offrions pas la perspective de nous présenter en couple, bisexuelles ou non. Dans les dialogues d’approche comme durant les rencontres, nous ne dissimulions ni notre sexualité débridée et ni notre sensualité débordante. Nous nous en tenions cependant pour l’essentiel à des pratiques classiques et prudentes.

Il s’avéra quand même que la présence systématique de l’autre quand l’une officiait était une source inépuisable et variée d’avantages pour chacune, ainsi que pour le client lui-même. Nous mutualisions notre expérience, en observant ce que nous n’avions pas l’occasion de vivre nous-mêmes. Les hommes étaient toujours ravis de ce qu’ils considéraient toujours comme un petit plus. S’ils faisaient presque toujours état de leur désir de nous avoir toutes les deux, ils ne paraissaient nullement frustrés d’en rester là.

La présence de l’autre, celle qui n’officiait pas, pouvait revêtir différentes formes. Elle était rendue systématique et continue par le fait que notre logement ne comportait qu’une seule pièce. Je pouvais rester à lire dans un coin, ou même assise à côté des corps en mouvement, indifférente. D’autre fois, je dévorais la scène du regard. D’autre fois encore, je suscitais les regards, perturbant l’accouplement, en me mettant partiellement ou totalement nue, voire en me masturbant posément à leurs côtés. Si je n’ai jamais touché un client de Nadine, par déontologie commerciale, je dirais, il m’est arrivé en revanche de caresser mon amie en plein ébat, d’une manière tendre, comme une amie à son chevet, ou bien plus sexuelle, en allant jusqu’à promener ou rentrer mes doigts ou ma langue dans des recoins laissés inoccupés par les attentions du monsieur. Je l’ai par exemple plusieurs fois sentie jouir dans ma bouche sous l’effet de mes caresses, tandis qu’elle embrassait ou suçait notre visiteur.

Nadine n’agissait pas différemment quand c’était moi qui recevais. Sauf peut-être une chose. Au début de l’entrevue, nous commencions toujours par offrir un soda ou un café, pour prendre le temps de se poser avant d’entamer notre excursion sexuelle et épicurienne. Et elle profitait toujours de ce temps de prise de contact et de découverte, parfois un peu gêné, pour se déshabiller lentement et entièrement, de sorte que j’entamais toujours mon contact physique avec un homme déjà excité par les regards qu’il avait pu porter sur son corps magnifique et nu. Il lui arrivait aussi d’embrasser fougueusement mon client pendant qu’on faisait l’amour.

Nous avons connu assez peu d’hommes différents, moins d’une dizaine chacune. Rien de particulier à dire d’ailleurs sur eux. Ils se sont tous montrés très gentils et visiblement très excités, caressants, et soucieux de susciter notre plaisir. La plupart ont demandé, souvent timidement, plus que nous n’offrions au départ. Quelques uns ont obtenu satisfaction, surtout auprès de Nadine, moins déterminée que moi à s’en tenir au contrat initial. Plusieurs d’entre eux, notamment, ont pu lui pénétrer l’anus.

Au bout de deux mois, notre activité n’a plus concerné que deux clients fidèles et passionnés que nous voyions d’ailleurs l’une et l’autre. Nous avons franchi une étape en proposant un vrai trio à l’un d’eux, à un coût prohibitif d’ailleurs. Ce fut une grande réussite, et par la suite, nous avons continué les rencontres avec lui exclusivement sur ce mode et dans une relation amicale, sans plus aucune contrepartie financière. Nous avons continué avec l’autre sans changement, ce qui nous assurait un argent de poche très convenable. Au bout de six mois, nous avons cessé complètement, non sans avoir essayé four finir quelque chose de nouveau. Nous lui avons proposé une rencontre à quatre, où on lui présenterait l’autre client restant, le gratuit, comme mon petit ami. Cela a amené un quatuor assez convenu, faits de couples qui se forment et se reforment, se font l’amour et se regardent, un peu perturbé par l’exiguïté de notre logement.

Nous avions par ailleurs convaincus l’un et l’autre de rencontrer la camarade de Nadine. Ils nous ont rapporté mille et un détails sur cette expérience. Très excitées, nous nous réjouissions de tout savoir sur son vagin étroit et peu humide, ses seins frétillants, ou ses craintes d’être découverte par ses voisins qui imposaient à nos clients un protocole compliqué pour rejoindre son antre, ainsi qu’une maîtrise du bruit, les invitant à jouir en silence. Cette excitation s’est avérée plutôt malsaine, et nous nous sommes finalement retrouvées très attristées par son sort ainsi révélé.

Nous ne lui avons jamais raconté tout ça. Nous avons pris avec nos clients d’un temps ce que nous voulions prendre, le plaisir et l’argent, et avons arrêté ce jeu dès que nous en avons épuisé les charmes. L’amie, elle, a continué, finançant plusieurs années d’études par du sexe sans plaisir. Je me demande quelle est sa vie maintenant. En tout cas elle n’est plus présente sur le Minitel depuis quelques temps.

Florence – fflorence@mail.com

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09 août 2007

50. Tornade


La porte refermée, nous tombons dans les bras l’un de l’autre. Nous nous étreignons sagement, tandis que nos bouches se retrouvent et que nos langues se joignent et s’entortillent. Rapidement je me dégage et en quelques secondes je me retrouve nue devant lui, mes vêtements épars sur le sol. J’arbore fièrement un corps que 3 semaines de vacances ensoleillées ont auréolé de vitalité. Je sais qu’il sait que j’ai exposé sans relâche ni contrainte ma nudité pour arborer ce bronzage intégral et si intense.

Je suis terriblement excitée. Avant de venir, je n’ai cessé de penser à lui. Mon sexe est mouillé de pensées coquines nullement calmées par deux orgasmes matinaux. Par deux fois en effet j’ai dû m’éclipser aux toilettes pour tenter d’endiguer cette montée de désir.

Antoine s’agenouille. Toujours debout, j’écarte un peu les jambes pour qu’il accède plus librement à mon sexe. Sans tarder, il déchaîne un torrent de caresses avec ses lèvres et sa langue. Il suce le bord de mes grandes lèvres, puis trouve rapidement le clitoris et le suce à son tour. Enfin, par surprise, et avec toute la vigueur dont elle est capable, sa langue s’engouffre dans mon vagin et en lèche l’intérieur. Instantanément je jouis. Dans mon abandon, je m’agrippe à sa tête pour ne pas tomber et je crie, oublieuse des précautions habituelles.

Après moins de dix minutes passées chez lui, je ressors, troublée et chancelante.

Florence - fflorence@mail.com

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